L'Afrique a besoin, à travers l'Union africaine (UA), d'un soutien "plus effectif" de ses partenaires afin de relever les défis relatifs à la paix et à la sécurité, a indiqué le premier ministre, Abdelmalek Sellal, vendredi à Paris où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, au sommet de l'Elysée pour la paix et la sécurité en Afrique. Intervenant lors de ce sommet, M. Sellal a observé que l'Afrique qui a réalisé des "avancées significatives" dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits, fait face à de nouvelles menaces comme le terrorisme, le crime transnational organisé et le trafic de drogue". Le premier ministre a estimé que ces fléaux qui mettent en péril la sécurité et la stabilité, "ont trouvé dans le sous développement économique et social chronique qui affecte certaines régions, à l'instar du Sahel, un terreau fertile pour prospérer". Il a ajouté que "les pandémies, les effets destructeurs des changements climatiques, l'impératif de la consolidation de la paix là où elle a été rétablie, la gestion des crises liées à des élections contestées et à des changements anticonstitutionnels, sont des facteurs qui affectent la paix et la sécurité collective". Le premier ministre a relevé également que "la promotion de la paix et de la sécurité, composante essentielle de l'agenda de la renaissance africaine", s'est imposée comme "une priorité sur l'agenda de l'Organisation continentale qui a mis en place une architecture de paix et de sécurité destinée à lui permettre de s'approprier les solutions aux défis de la paix et de la sécurité". Il a cité, à cet égard, la Conseil de paix et de sécurité de l'UA, le groupe des sages et le fonds de la paix, mais aussi le système continental d'alerte précoce et la capacité africaine de réponse immédiate aux crises (CARIC) qui "va précéder l'opérationnalisation de la force africaine en attente (FAA)" considéré comme une "conception élargie de la sécurité". La force africaine en attente est conçue pour "interagir avec d'autres instruments comme le NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement en Afrique) et le MAEP (Mécanisme africain d'évaluation par les pairs), qui intègrent les volets du développement et de la bonne gouvernance", a-t-il expliqué. Il a conclu, à ce sujet, que l'UA "a pu se doter d'une stratégie cohérente et multidimensionnelle basée sur le triptyque : sécurité, développement, bonne gouvernance". Les travaux du sommet pour la paix et la sécurité en Afrique qui se poursuivent au centre de conférences ministériel de Paris.
