Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, n'est pas sur la même longueur d'ondes que le sélectionneur national Vahid Halilhodzic quant à l'objectif de l'EN au Mondial 2014. Raouraoua affiche de grosses ambitions contrairement à Halilhodzic, prudent et méfiant. «Notre mission sera très difficile, vu qu'on aura à se mesurer à des adversaires de taille, mais cela ne nous empêche pas d'avoir de grosses ambitions. Je suis persuadé que nous avons les atouts pour réussir un bon Mondial», dira Raouraoua qui veut «atteindre le second tour au minimum» et franchir un palier supérieur dans la mesure où le onze national n'a pas pu dépasser le premier tour lors de ses premières participation à la Coupe du monde. Mais, Halilhodzic est sceptique et pessimiste. Il considère l'EN comme le petit poucet du groupe H, devant la Belgique, la Russie et la Corée du Sud. «Les gens parlent des autres équipes, mais ils ne les ont jamais vu jouer. Ils pensent qu'on est les meilleurs. Cela m'agace de temps en temps. Je ne veux pas donner de faux espoirs au peuple algérien», tonne le technicien bosnien, prêt à céder son poste à un entraîneur apte à mener les Verts au second tour. «S'ils pensent qu'on peut passer, qu'ils prennent ma place ! Il n'y a aucun problème !», souligne Halilhodzic qui songe à quitter le navire après le Mondial brésilien. «Mon boulot dure jusqu'à la Coupe du monde. Après, on verra bien ce que j'ai envie de faire !», a-t-il avoué sur France 24. Raouraoua pense déjà à l'après-Halilhodzic. Plusieurs entraîneurs étrangers sont sur ses tablettes. L'on parle de Philippe Troussier et de Christian Gourcuff qu'on annonce partant du FC Lorient à la fin de la saison. Les relations entre le président de la FAF et le driver de l'EN se sont détériorées depuis que le Bosnien s'est attaqué à la CAF et la FIFA où siège le premier responsable du football algérien.
