Des conducteurs handicapés adhérents au réseau des conducteurs handicapés ont protesté hier devant la direction générale des Douanes au Bd Dr Saâdane à Alger pour réclamer la facilitation de l'acquisition de véhicules aménagés. Les manifestants, une cinquantaine selon les organisateurs, demandent notamment «l'abrogation de la circulaire de 2010 limitant l'exonération des droits et taxes sur véhicules aménagés pour les handicapés ayant la jambe gauche invalide». Qualifiant la procédure de «discriminatoire et d'injuste», un membre du réseau affilé à la Fédération algérienne des personnes handicapées, Abdelwahab Bouchenine, rencontré sur place, plaide pour leur droit à la conduite automobile, tout en critiquant la note émanant des douanes qui, selon lui, les a pénalisés. D'ailleurs, cette plaidoirie était parmi les slogans scandés lors de ce sit-in par les contestataires qui exigent le rétablissement de ce qu'ils considèrent comme un droit par la remise en vigueur du texte de loi du 11 juillet 2000. Le choix d'investir la rue, explique M. Bouchenine, est motivé par l'absence de réponse aux différentes correspondances et multitude d'appels. L'article 67 de la loi 2000 a été gelé suite à une circulaire émanant de la direction générale des Douanes limitant l'exonération et les taxes sur véhicules spécialement aménagés aux handicapés ayant la jambe gauche invalide. Les contestataires déplorent les entraves qu'ils rencontrent auprès des concessionnaires automobiles pour bénéficier de cet «avantage». «Se référant à cette note, nos commandes ont été rejetées», martèle un protestataire. Dénonçant cette circulaire qu'il considère comme erronée, ces handicapés ont mis en avant plusieurs propositions, dont l'abrogation de la circulaire, tout en réclamant l'obligation de prendre en considération les commandes de ce type de véhicule émanant des clients en situation de handicap. Ils demandent l'allégement du dossier exigé par les Douanes pour bénéficier des exonérations et taxes sur véhicule spécialement aménagé. A midi, les membres du réseau ont été reçus par la direction des Douanes qui leur a demandé de formuler leur préoccupation et proposition dans une lettre, tout en leur promettant qu'ils feront l'objet d'une rencontre. «Le responsable de la direction nous a promis de débattre de nos doléances», nous a indiqué au téléphone M. Bouchenine. Ces doléances seront présentées également aux ministères concernés, dont le ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Famille, des Finances et des Transports.