Le prochain quinquennat sera celui du «renouveau politique» et de la «démocratie participative», a indiqué hier Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. Ce renouveau promis par M. Bouteflika est une suite des réformes politiques déjà engagées dans le pays et à laquelle seront invités, dans les prochains mois, les partis politiques et la société civile pour approfondir le débat. Le directeur de campagne a laissé entendre que le projet de révision de la Constitution, pourtant finalisé par les experts, sera rouvert au débat une nouvelle fois. «Le chantier des réformes sera poursuivi concernant la révision de la Constitution qui sera relancée cette année avant d'être finalisée fin 2014», a-t-il dit, rappelant que «le projet de révision de la Constitution a été finalisé par les experts mais la maladie du président sortant a retardé les choses». Invité sur le plateau de la chaîne de télévision Dzaïr TV, M. Sellal a annoncé au passage la relance du chantier cette année, en associant les différents partis politiques conformément à «une démocratie participative ouverte». Ceci étant dit, M. Sellal donnera un aperçu sur le contenu de la prochaine Constitution qui prévoit des prérogatives plus larges dans le contrôle parlementaire, un renforcement des droits de l'homme, une limitation des mandats présidentiels. Outre un Parlement puissant, l'opposition représentée au Parlement aura un droit de saisine du Conseil constitutionnel. La prochaine Constitution donnera plus de prérogatives aux organismes et institutions chargées du contrôle pour exercer leurs missions, a-t-il annoncé, sans donner plus de détails sur cette question. A propos de la création du poste de vice-président, il a noté que seul le président, s'il est réélu, serait en mesure de décider de la création de ce poste dans la prochaine Constitution. Par ailleurs, M. Sellal est revenu sur sa récente rencontre avec le patronat pour présenter le programme économique de M. Bouteflika en corrigeant une information selon laquelle les dettes des entreprises privées seront effacées. «Nous n'effacerons la dette de personne. Nous ne sommes pas fous», a-t-il insisté dans sa réponse à une question sur son annonce de l'effacement des dettes des entreprises privées, annoncée par les médias qui ont assisté à cette rencontre. M. Sellal a nié avoir fait une telle annonce au patronat qui a assisté en force à cette rencontre. Il saisira l'occasion pour nier également que le candidat indépendant Bouteflika, qui brigue un 4e mandat, a bénéficié d'une collecte de 7 milliards de centimes en termes de financement de la campagne en affirmant que «ce propos est sans fondement». Concernant la santé du Président, M. Sellal, qui a indiqué l'avoir rencontré hier, a avancé que le président sortant va mieux et il est capable de prendre des décisions. «Je vous assure qu'il est au courant de ce qui se passe dans notre pays et c'est lui qui a écrit la lettre adressée au peuple algérien» à la veille du lancement de la campagne électorale. Cette lettre a été préparée depuis plusieurs jours, a-t-il fait remarqué, réfutant les accusations selon lesquelles le président sortant a écrit sa lettre en réponse à celle de l'ancien président de la République, Liamine Zeroual, adressée au peuple algérien il y a une semaine.
