290 enfants, dont l'âge varie entre 6 mois et 11 ans, ont été victimes d'accidents domestiques depuis le mois de janvier de l'année en cours,selon un bilan du CHU Oran. Ces enfants sont, pour la plupart, victimes de chutes, brûlures, électrocutions, mais surtout d'intoxications alimentaires. A un âge qui ne permet pas, très souvent, de distinguer le danger, auquel ils sont parfois exposés, ces derniers, mus par un instinct de curiosité, touchent à tout ce qui est à leur portée. Des câbles électriques qui traînent, des fils apparents, des bonbonnes de gaz défaillantes, notamment au niveau du branchement, des cuisinières et autres réchauds à gaz en mauvaise état, accès à des fenêtres, balcons et escaliers non sécurisés, sont souvent des éléments qui conduisent à des accidents à un moment où la vigilance des parents est absente. Les enfants sont aussi victimes d'intoxications dues à l'ingestion de produits caustiques, tels que les détergents ou des médicaments qu'ils retrouvent assez facilement dans les recoins de la maison. Parmi ces centaines d'enfants victimes d'accidents, malheureusement, 24 d'entre eux ont perdu la vie après avoir succombé à des blessures graves. Les cas de brûlures sont les plus critiques, puisque pas moins de 40 enfants brûlés ont été accueillis eu niveau du service des grands brûlés de l'hôpital pédiatrique Boukhroufa-Abdelkader, à Canastel, durant le mois de Ramadhan dernier. Une fillette de 10 ans est d'ailleurs décédée des suites de graves brûlures après l'explosion d'une bonbonne de gaz butane. Et pourtant, ce chiffre-là serait loin de refléter la véritable ampleur de ces tragédies, puisque des dizaines d'enfants sont admis, au quotidien, au niveau des services des urgences d'autres établissements sanitaires de proximité. Face à ce phénomène inquiétant, les praticiens du service de pédiatrie du CHUO tirent la sonnette d'alarme. Il y a lieu de signaler par ailleurs que le service des grands brûlés du CHUO a connu, l'année dernière, le décès de plusieurs malades hospitalisés, dont des enfants. Cette forte mortalité n'est pas due, selon des sources du service à un manque de prise en charge, mais à l'arrivée tardive de ces patients, qui viennent généralement de structures externes où ils avaient séjourné avant que la gravité de leur cas ne soit constatée.