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Que devient le père Noël ?
Point Net
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 12 - 2014

On avait fini par les adopter, ces gais lurons. Chaque année, à cette période où on s'apprête à célébrer cette fête «religieuse» depuis le temps passé dans un rituel populaire beaucoup plus large que la communauté des croyants, on en voyait un déambuler dans les rues d'Alger. Dans une tenue de «Papa Noël» improvisée dans le bric et le broc, on les avait d'abord regardés avec un mélange d'étonnement agacé et de laisser-faire «tolérant».
De ces regards qu'on jette sur quelqu'un qui «fait l'intéressant». Un sourire dont il faut aller chercher le sens on ne sait où, un commentaire à mi-chemin entre la concupiscence et l'indifférence, puis on vaque à ses occupations, quand on en a.
En dehors de quelques irréductibles fêtards qui, en la matière, font feu de tout bois, Noël n'a jamais «pris» chez nous, contrairement au réveillon du jour de l'an définitivement intégré comme «fête nationale», même si sa célébration est en net déclin dans ses manifestations publiques.
Un déclin dont l'explication n'est pas un mystère, puisqu'il ne fait qu'accompagner le… déclin général de la société dans ses moments et espaces de vie. Et de joie de vivre.
Mais que sont donc devenus les gais lurons qui, en solitaires, parcouraient les rues d'Alger dans un ensemble rouge et blanc surmonté d'une capuche, une barbe bricolée avec rien et menaçant de tomber à chaque instant et chaque mouvement ?
Ils sont toujours en nous mais nous ne sommes plus… nous. Il y avait de la sympathie, beaucoup de sympathie dans leur… folle entreprise. Il y avait de la générosité aussi et surtout. Parce que les gais lurons qui se déguisaient en pères Noël à l'approche de chaque fin d'année pour mettre un peu de joie dans les rues d'Alger ne demandaient rien à personne.
Ils ne demandaient même pas quelque chose au père Noël. Parce que s'ils ne connaissent pas grand-chose aux origines de ce rituel, ils savaient quand même que seuls les enfants pouvaient adresser des requêtes au père Noël.
Ils ne sont pas des enfants, ils n'ont jamais vu un sapin et ils n'ont jamais senti la chaleur d'une cheminée. Des provocateurs ? Voyons. L'inquisition n'avait pas encore squatté leur univers, et dans leurs yeux presque invisibles, il ne devait pas y avoir de la place pour la bravade au-delà de la bonne humeur qu'ils semaient à tous vents sur leur passage.
Ils déambulaient en rouge et blanc et à ceux qui leur lançaient boutades affectueuses, sympathique provocation ou signes de reconnaissance, ils répondaient sans… répondre. Ils sont là, prenez ce qu'ils donnent sans se poser de question. Tout le monde doit se contenter de ça. Eux n'ont jamais rien demandé.
Ni aux gens ni aux pères Noël. Le père Noël ne demande rien à lui-même. Que sont-ils donc devenus ? Ils sont en nous mais nous ne sommes plus nous. Bonne fête, les gais lurons.
Slimane Laouari


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