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Entre 100 et 800 DA le kg à Aïn Defla
Publié dans Le Temps d'Algérie le 15 - 04 - 2009

Le poisson d'eau douce, une autre source de protéines à prix raisonnable, vient d'être découvert par la ménagère de Aïn Defla après la flambée des prix des viandes blanches, viandes rouges et de la sardine, inaccessibles aux petites bourses.
«Plus de 380 kg de poisson de différentes espèces sont pêchés quotidiennement par environ 116 pêcheurs recensés et autorisés» indiquera M. Benbarek Mohamed, directeur de la pêche et des ressources halieutiques de la wilaya, en soulignant que Aïn Defla dispose d'une importante ressource aquacole au niveau des 5 barrages : Sidi M'hamed Ben Taïba, Ouled Mellouk, Harreza, Derder et Ghrib, sans compter les autres plans d'eau, les rivières et les bassins agricoles où les fellahs pratiquent la pisciculture.
Le sandre, la carpe royale, la carpe argentée, la carpe grande bouche, le mulet et la tilapia rouge sont les variétés que l'on peut trouver sur le marché aussi bien à El Khemis, Aïn Defla, Miliana et El Attaf, alors que les populations riveraines aux barrages viennent de découvrir les saveurs du poisson d'eau douce après le lâcher de plusieurs dizaines de milliers d'alevins suite à l'initiative du ministère de la Pêche en 2000.
Dans le cadre du programme de la pêche continentale, un jeune investisseur soutenu par le dispositif Ansej, M. Feghoul, est le seul à se lancer dans cette activité. Une première autorisation lui a été accordée le 12 septembre 2008 pour l'exploitation de la ressource aquacole au niveau du barrage de Harreza et une autre autorisation datée du 3 mars 2009 pour le barrage de Ouled Mellouk, alors qu'une autre demande d'autorisation pour le barrage de Derder est à l'étude.
Depuis le début de son activité, le jeune Feghoul a réussi une récolte de 8 tonnes de poisson. «Il n'a aucune difficulté à écouler sa marchandise qu'il vend même au niveau de la pêcherie d'Alger» dira le directeur de la pêche Les prix pratiqués sur le marché diffèrent d'une espèce à l'autre. Le sandre avoisine les 800 Da le kilo, le mulet varie entre 350 et 400, la carpe argentée à 250 Da, la carpe grande bouche entre 200et 250 Da, et la carpe royale est à 150 :
«C'est meilleur que le poulet» affirmera un citoyen amateur de poisson d'eau douce. Les amateurs de la pêche récréative, la pêche à la ligne, sont plus d'un millier : des jeunes, des vieux, des chômeurs, des fonctionnaires et des retraités ont mordu à l'hameçon de ce loisir devenu une sorte de vice à force de le pratiquer. «Dès que je termine mon travail à 16 h, je me rends directement au barrage» dira Ahmed K. infirmier, en signalant qu'il ne rentre chez lui qu'aux environs de minuit.
«Si le poisson mord, je reste pour en attraper plus, et s'il ne mord pas, je reste pour ne pas rentrer bredouille à la maison» précisera-t-il, avouant que la pêche est devenue un vice pour lui qui a arrêté de fumer. «Au niveau du barrage Ouled Mellouk, on a toujours une prise» affirmera B. M'hamed, employé à la poste, qui ne se lasse pas de raconter l'histoire de la carpe de 16 kg qu'il a sortie de l'eau : «J'ai cru avoir accroché le cadavre d'un gosse tellement le poisson était lourd et ne résistait pas» nous répètera-t-il à l'envi.
Le tilapia dans la «basse-cour» !
D'abord qu'est ce que le tilapia ? Le Tilapia nilotica est un poisson d'eau douce originaire du Nil. Introduit en Algérie en 1960, il fait actuellement l'objet d'élevage à petite échelle au niveau des bassins d'irrigation des agriculteurs et à grande échelle dans les fermes aquacoles ayant des capacités de production variant entre 500 et 1000 tonnes/an. Les principales fermes aquacoles sont localisées à Saïda, Ghardaïa et Ouargla. Cette espèce qui n'est pas exigeante en termes d'apport alimentaire atteint un poids commercial de 450 grammes en 8 mois.
A Aïn Defla, afin de créer une nouvelle source de revenus aux fellahs, participer au développement agricole par une eau d'irrigation riche en matière organique, pour le développement rural et la stabilité des populations, et enfin pour la diversification des activités des agriculteurs, l'Etat a introduit un programme d'intégration de l'aquaculture à l'agriculture en fournissant des alevins de tilapia rouge aux fellahs possédant des bassins d'irrigation.
«10 bénéficiaires pour la stabilité des populations ont produit 1,5 tonne durant l'année passée» affirmera le directeur de la pêche, tandis que 15 autres se sont vu attribuer entre 200 et 300 alevins pour l'année en cours. M. Bouabdellah Zoubir de Mekhatria est un exemple parfait de réussite de ce programme :
«J'ai de la carpe royale qui dépasse les 3 kg et du tilipia qui a pondu deux fois depuis qu'il est dans mon bassin», dira-t-il en signalant qu'il a produit plus de deux quintaux l'année dernière. M. Bouabdellah, producteur de pomme de terre, ne vend pas son poisson, il en donne gratuitement à tout son douar et en consomme beaucoup lui-même depuis qu'il a pris connaissance des recettes culinaires.
«C'est vraiment un régal, j'ai presque oublié la saveur du poulet de ferme» ajoute-t-il avec le sourire. «Quand je reçois des invités, je n'égorge plus de mouton ou de coq, je prends mon petit filet et je ramasse deux ou trois gros poissons» plaisantera-t-il.
Une ferme aquacole expérimentale en phase de réalisation
La direction du développement de l'aquaculture basée à Bou Ismaïl, dans la wilaya de Tipaza, réceptionnera à la fin de l'année en cours une importante ferme aquacole au niveau du barrage de Harreza, dans la commune de Djelida, (15 km au sud de Aïn Defla). Cette réalisation qui a coûté à l'Etat quelque 130 millions de DA produira 10 tonnes de poisson par an, plus de 50 tonnes d'aliment pour poisson et plus de 10 millions d'alevins de différentes espèces.Ce projet créera 20 postes permanents. Selon M. Benbarek, ce projet contribuera beaucoup à la mise en place d'une structure de démonstration, de formation et de recherche appliquée dans le domaine de la pisciculture.»


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