Le capitaine de l'ASO Chlef Samir Zaoui pense que son équipe est capable de battre l'USM Alger vendredi prochain dans la «final» du maintien. Parlez-nous de l'état d'esprit qui règne dans l'équipe à l'approche de ce match capital, vendredi à Bologhine, face à l'USM Alger en vue du maintien ? L'état d'esprit est le même au sein du groupe. Personne n'est content de la situation que traverse le club. Mais comme nous avons une dernière chance pour éviter la relégation, nous croyons tous que nous devons la saisir pour mettre fin à ce cauchemar. C'est clair qu'il s'agit du match le plus important de la saison. On doit faire preuve de beaucoup de courage et de volonté durant ces 90 minutes. Il faudra gagner ce match pour éviter la relégation, contrairement à l'USMA qui peut se contenter du nul… Oui, ça va être difficile pour arracher les trois points de la victoire, mais ça reste quand même jouable. Je pense qu'en dépit de tout ce qu'on a vécu cette saison, nous sommes capables de battre l'USMA à Bologhine et assurer définitivement notre maintien. Vous dites ça parce que vous allez jouer ce match à huis clos ou peut-être par rapport aux nombreuses défections qu'enregistrent votre adversaire ? C'est vrai que c'est une bonne chose pour nous de jouer ce match décisif à l'extérieur à huis clos, mais cela peut aussi arranger les affaires des joueurs de l'USMA qui vivent une pression terrible depuis que le club s'est retrouvé dans cette situation impensable. J'imagine que s'ils avaient joué devant leur public, ils auraient eu la peur au ventre, mais là, c'est différent, ils vont être plus à l'aise. Quant à cette histoire d'absences, je ne pense pas que cela puisse affecter l'USMA qui dispose tout de même d'un effectif riche de 25 joueurs pratiquement du même niveau. Pourquoi pensez-vous que la pression sera du côté de l'USMA et pas aussi de votre côté ? Tout simplement parce que cette situation est nouvelle pour l'USMA. Personne ne s'attendait à voir cette équipe jouer la relégation lors de cette fin du championnat, en premier lieu les joueurs. Ils ont certainement du mal à croire qu'ils peuvent se retrouver en Ligue 2 s'ils perdent ce match, alors qu'ils sont appelés à jouer dès le mois prochain la phase des poules de la Ligue des champions africaine. Pour nous, cela fait plusieurs mois qu'on joue sous pression, et on a fini par s'y habituer. Je dirai même qu'on est vaccinés pour ce genre de match. Avez-vous une idée sur la façon de gagner ce match ? Ce qui me met en confiance, c'est que les joueurs croient tous fermement à l'exploit. Personnellement, j'ai une très grande confiance en mes coéquipiers. Je sais qu'ils vont sortir leurs tripes sur le terrain pour relever ce grand défi comme ils l'ont fait déjà face à cette équipe de l'USMA en match de coupe à Bologhine même. Néanmoins, la seule chose que je crains c'est l'arbitrage. L'ASO est, à mon avis, l'équipe qui a souffert le plus cette saison dans ce registre. Je crains que ce soit aussi le cas pour ce dernier match de la saison. Voulez-vous faire passer un message ? Oui, je veux que l'arbitre soit courageux et impartial. Je ne lui demanderai pas de nous donner un coup de main, mais d'être juste, car, c'est un match d'une extrême importance. S'il avantage une équipe au détriment d'une autre, il n'aura jamais le pardon de celui qui descendra en Ligue 2. Quelque chose d'autre à ajouter en guise de conclusion ? C'est bien dommage que ces deux grandes équipes en arrivent à se battre pour éviter la relégation. Sans les magouilles et les combines, elles n'en sauraient pas là. Je suis scandalisé de constater que beaucoup de clubs n'ont pas respecté l'éthique sportive. En tout cas, moi, je considère qu'en dépit du complot dont elle a fait l'objet cette saison, l'ASO a réussi à glaner 36 points honnêtement. On a eu besoin de personne pour nous offrir des victoires ou des nuls. J'espère qu'on gagnera ce vendredi à Bologhine, rien que par rapport à cette honnêteté.