Pour sa sixième édition, le Festival national de la création féminine (FNCF) met en lumière la ville de Constantine et les femmes de cette région. Placée sous le thème «Constantine : essence créative», l'évènement qui se tiendra du 6 au 13 juin au palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, célèbre le patrimoine immatériel de l'ex-Cirta. «Les précédentes éditions du festival se sont tenues au niveau du palais des Raïs (Bastion 23), cette année, nous avons décidé qu'il se tienne au Palais de la culture, et ce, par manque d'espace au premier lieu», dira Mme Hamida Agsous, commissaire du festival lors de la conférence de presse animée hier sur le site de la manifestation. La nouveauté de cette édition, pour la première fois, est que le festival sera dédié à une ville algérienne, Constantine, «pour apporter une contribution si modeste soit-elle à l'évènement ‘Constantine, capitale de la culture arabe 2015', mais aussi pour honorer la part importante mais pas toujours soulignée, de la création féminine dans ce patrimoine», peut-on lire dans le communiqué de presse. Pour ce faire, le festival s'articulera autour de trois grandes lignes, à savoir l'art plastique qui englobera la «Palette constantinoise», constitué d'une vingtaine d'artistes peintres et plasticiennes toutes originaires de Constantine. Des expositions d'artisanat et d'art, «Constantine, traditions et création» où les arts traditionnels ancestraux ou revisités de la ville des Ponts suspendus seront mis à l'honneur. En effet, broderies, costumes, bijouterie, distillerie d'eau de fleurs, art culinaire et dinanderie seront exposés au grand bonheur du public. Par ailleurs, au «Carrefour des talents», tissage, broderie, bijouterie et accessoires de costumes, art de la terre et de la matière, art culinaire, seront présentés par les lauréats des cinq précédentes éditions du festival, soit une trentaine d'artistes émérites venues des quatre coins du pays et réunies pour présenter ses dernières œuvres individuelles ou collectives. «C'est une occasion aussi pour voir l'évolution du travail de ces femmes artistes et mette en valeur un travail de groupe où le mélange et la fusion des arts prône sur la création artistique. C'est le cas de deux artistes qui ont fusionné leur savoir-faire dans l'art de la poterie et du corail pour aboutir à un produit artistique purement exceptionnel», a fait savoir Mme Agsous, ajoutant que le but principal du FNCF est de mettre en valeur la production artistique et la créativité des femmes algériennes. Questionnée sur la possibilité de dédier les prochaines éditions du festival à d'autres villes et régions d'Algérie, Mme Agsous dira que l'opportunité n'est pas à écarter. Elle est en discussion avec le ministre de la Culture. En outre, le festival rendra hommage à l'occasion de la Journée nationale de l'artiste, le 8 juin, à deux grandes dames constantinoises, Thouraya, illustre chanteuse de malouf, et Leila Baghli, femme de lettres et artiste peintre. Concernant le concours de la meilleure création du festival, Mme Agsous a souligné que seules les Constantinoises pourront y participer.