Le Comité de décolonisation de l´ONU (la IVe Commission) a procédé, le 23 juin, à «l´examen de la situation de paralysie du processus de règlement du conflit du Sahara occidental, en se penchant sur les obstacles à la tenue d´un référendum d´autodétermination (dans cette ancienne colonie espagnole) qui aurait dû être organisé depuis des décennies». L´agence espagnole de presse Efe a rendu compte, en particulier, de l´intervention faite sur cette question de décolonisation par le Représentant du Front Polisario à New York. Ahmed Boukhari a relevé «l´absence de prise de décisions par l´ONU pour en finir avec un conflit qui dure depuis 1975 et dont les Nations unies s´occupent activement depuis plus de deux décennies». Le délégué du Front Polisario a insisté sur «la frustration du peuple sahraoui à cause de l´inaction des Nations unies qui est incapable de parachever le processus de décolonisation de la dernière colonie en Afrique», estimant que «l´ONU ne peut plus continuer à faire dans les promesses non tenues». Ahmed Boukhari a accusé le Maroc d´avoir «paralysé le référendum qui aurait dû être organisé en 1992», ce qui, à ses yeux, «constitue un défi pour les Nations unies». Le droit à l´autodétermination du peuple sahraoui a été soutenu sans fissures par le bloc des pays latino-américains et par l´Algérie, alors que trois pays africains penchaient soit pour les thèses marocaines ou pour l´autodétermination. Parmi les intervenants, l´ambassadeur du Venezuela à l´ONU, Rafael Ramírez, qui a estimé que «la troisième voie préconisée par le Maroc (le plan d´autonomie) n´est rien d´autre qu´une souveraineté sous tutelle «du Sahara occidental, précisant que «l´indépendance est un droit inaliénable et non négociable».