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La fontaine du roseau «Aïn- Qciba» de Mohammed-Cherif Ghebalou : Dans les limbes de la mémoire
Publié dans Le Temps d'Algérie le 19 - 02 - 2016

Paru aux éditions Empreinte Art, le roman La fontaine du roseau Aïn-Q'ciba de Mohammed-Cherif Ghebalou fleure bon l'enfance et les souvenirs dans sa ville natale Cherchell. Faisant appel à sa mémoire, qu'il arpente soigneusement, l'écrivain enjambe le temps, revisite le passé, convoque ses souvenirs pour conter sa saga familiale et celle de sa cité.
A travers une longue et belle échappée, on débusque la romaine Césarée ou Iol la phénicienne avec ses vestiges, ses légendes et ses personnages hauts en couleur. L'auteur nous introduit dans cette superbe cité en bord de mer qui a su capter l'attention des navigateurs. A travers ses attendrissantes réminiscences, il nous fait déambuler d'un lieu pittoresque à un autre site de cette ville avec comme toile de fond ses souvenirs, ses sentiments et ses péripéties.
Nostalgie
Ce sont de pathétiques flash-back qui se déclinent dans de belles souvenances que narre parfois avec frénésie et enthousiasme et souvent avec mélancolie et nostalgie. Dans cette cité millénaire où sont consignés sa vie, sa famille, ses espoirs et ses inquiétudes, Ghebalou poursuit sa quête initiatique dans son passé et cherche sans verser dans la facilité. Il évoque ses aïeux à la lignée maraboutique et son quartier populaire et pittoresque ainsi que tous ses amis d'enfance. A travers cette grande randonnée dans les dédales de la ville et en bord de mer, il conte, murmure et chuchote son passé d'enfant , d'adolescent et d'adulte en le jumelant à celui de la cité qu'il apprécie particulièrement. Le résultat est un mélange d'engouement, de ravissement et de bleus à l'âme. Ce roman aux tonalités nostalgiques interpelle sur les emplacements, le parler cherchellois caractéristique, les vestiges romains, et les personnages hauts en couleur.
Il rappelle la grandeur et la splendeur de cette cité millénaire qui a été la capitale de la Maurétanie césarienne. Cette évocation de son enfance est empreinte d'émotions, essentiellement quand l'auteur rappelle la devise de sa mère Z'hor au regard azuré comme la mer.
On sent une symbiose et on perçoit manifestement encore le cordon ombilical. L'attachement et l'affection à sa mère sont perceptibles au fil de ce récit autobiographique. Et l'on remarque une certaine amertume due aux absences prolongées de cet enfant parti étudier à Miliana et Alger.
A ce sujet, il est mentionné : «la mère est le remède des douleurs sclérosantes, elle demeure un ancrage permanent pour éviter les déstabilisations existentielles». D'ailleurs, le poème si attendrissant «Tendresse de mon enfance» plaide pour cet amour filial incommensurable.
D'une écriture fluide, pleine d'émotions, l'auteur a su avec talent relater un pan de sa vie et de son parcours sans nous submerger de monotonie. C'est un roman très visuel qui fait le grand écart entre une grande nostalgie et des instants de bonheur.
Souvenirs de Cherchell
Ce récit intimiste se savoure pour sa justesse psychologique et des réflexions douces- amères. Avec la maturité, on saisit le sens de la vie et de ces petits bonheurs de l'enfance. Comme disait si bien John Betjeman, «l'enfance est faite de sons, d'odeurs, d'impressions avant d'être rattrapée par les heures sombres de la raison». Dans tous ses souvenirs, l'écrivain ressent par moments des joies et d'autres de tourmentes. Un roman tonique distrayant à lire avec beaucoup de plaisir. Il nous offre la découverte d'une ville et des personnages simples mais attachants.
Un joli livre réjouissant aux couleurs lumineuses de la nostalgie et de l'amour sur lequel on peut broder indéfiniment sur l'enfance et sur cette ville.


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