Lancé il y a plus de dix ans, le chantier des 204 logements LSP à Mekla, dans la wilaya de Tizi Ouzou, n'est toujours pas achevé, au grand dam des souscripteurs. Las d'attendre les promesses non tenues des responsables concernés par le projet, les souscripteurs du programme des 204 logements de type LSP, au lieu dit Chiva, sont passés à l'action de rue en organisant un rassemblement suivi de la fermeture du siège de leur daïra. Venus en force, les souscripteurs ont bloqué l'accès au siège de la daïra avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «11 ans barakat», «nous voulons nos logements», ou encore «Halte au laxisme et au mépris de l'administration». A travers cette action, le collectif des souscripteurs veut interpeller pour la énième fois les autorités locales, à leur tête le chef de daïra, afin de réclamer, une bonne fois pour toutes, la prise en charge de cet épineux dossier qui traîne depuis 2006. Selon les protestataires, lors d'une réunion tenue le mois de février dernier avec le chef de daïra, le collectif des souscripteurs avait demandé audience au wali, seul à même, selon eux, de faire bouger les choses. «Nous avons eu la promesse du chef de daïra pour voir le wali et lui transmettre nos doléances quant au blocage du chantier qui dure depuis plus de dix ans. Passé un mois, nous n'avons toujours pas vu le wali, d'où la décision de passer à l'action en procédant à la fermeture du siège de la daïra», nous confie un souscripteur qui a tenu à préciser que lors de sa visite dans la daïra en novembre dernier, le wali, Brahim Merad, a été interpellé par le collectif des souscripteurs sur le sort du chantier à l'arrêt depuis 2011. «Nous avons demandé audience au wali à travers une lettre que nous lui avions remise lors de sa visite dans la région il y a plus de quatre mois, mais à ce jour, notre demande est restée lettre morte. Pourquoi les portes de la wilaya nous sont-elles toujours fermées, alors que le wali ne cesse de prôner le dialogue avec les citoyens ?», s'interroge un autre souscripteur qui se dit décidé, avec les autres protestataires, à ne pas lâcher prise jusqu'à la satisfaction de leurs revendications. «Nous sommes décidés à aller jusqu'au bout car il n'est pas question de rester les bras croisés face à cette situation de blocage qui n'a que trop duré». Selon les protestataires, les travaux du chantier de leurs logements sont à l'arrêt depuis cinq longues années en raison de la défaillance du promoteur chargé du chantier. Les choses sont restées en l'état en dépit des nombreuses réclamations des souscripteurs qui ne savent plus à quel saint se vouer. Selon le collectif des souscripteurs, le promoteur à qui a été confié le projet a laissé le chantier à l'abandon. «Malgré les prolongements des délais obtenus par ce soi-disant promoteur, le chantier est à l'arrêt total depuis des mois», lit-on dans une déclaration transmise aux autorités il y a quelques mois, ajoutant que le délai de réalisation initial était de 22 mois et que le projet devait être réceptionné avant le 30 novembre 2009.