DELOCALISATION DE LA FACULTE DES SCIENCES EXACTES DE BEJAIA : Marche de protestation des étudiants et des enseignants La grogne se poursuit à la faculté des sciences exactes de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa. Hier, les étudiants et les enseignants ont organisé une marche du campus de Targa Ouzemmour jusqu'au siège de la wilaya pour réitérer leur demande d'annulation de la décision de transfert de leur faculté vers le campus d'Amizour. Une action qui intervient à quelques jours du déplacement d'une commission ministérielle à la demande de la direction rectorale et des mécontents pour trouver une issue à ce conflit qui dure depuis près de deux mois. Les enseignants et les étudiants comptent ainsi maintenir la pression et réclamer "l'annulation immédiate" de cette décision de la direction rectorale qu'ils jugent "unilatérale". Une décision qui, pour rappel, a été prise par le conseil de direction de l'université lors d'une réunion, tenue le 27 juillet dernier et validée par le conseil scientifique de l'université. Les multiples mouvements de protestation qu'elle a suscités de la part des mécontents a, faut-il le signaler, amené le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique à reporter le transfert de la faculté en attendant les conclusions de la commission dépêchée sur les lieux. Cette commission devait constater si les commodités offertes par ce nouveau campus peuvent répondre aux exigences pédagogiques d'une faculté des sciences exactes. Un problème soulevé par les protestataires en dépit des assurances du rectorat, qui a estimé que toutes les conditions ont été réunies au sein du nouveau campus pour lui assurer un fonctionnement et un début d'activité scientifique et pédagogique normal. H. Kabir Mardi de grogne à Bouira : Souscripteurs AADL, LSP et demandeurs de logements sociaux manifestent Les mardis à Bouira sont souvent synonymes de protestation. Hier, les souscripteurs AADL 2001-2002, ainsi que ceux des 130 logements LSP et les demandeurs de logements sociaux se sont pour ainsi dire donné le mot, afin de réclamer la distribution de leurs logements. Les souscripteurs aux 130 logements LSP ont organisé un sit-in devant le siège de la wilaya, dans le but d'interpeller les pouvoirs publics sur la lenteur du chantier de leurs logements. "Nous sommes allés voir le wali et le directeur régional de l'AADL, mais le problème n'est toujours pas réglé", fera savoir un manifestant. D'autres réclament une "réunion d'urgence" avec le wali afin de clarifier la situation. "Nous demandons une réunion entre le wali, le responsable régional de l'AADL et notre association pour pouvoir redémarrer le projet qui est à l'arrêt depuis 2007", ont-ils indiqué. Les souscripteurs au programme AADL 2001-2002 ont manifesté devant le siège régional de l'AADL avec une longue une banderole où est écrit "14 ans ça suffit !", "Où sont nos logements ?", et interpellent le ministre de l'Habitat sur ce qu'ils qualifient de cauchemar. "Nous avons payé nos tranches et tout fait dans les règles, mais voilà, 14 ans après, nous attendons toujours nos logements. M. Tebboune, l'ADDL concerne tous les Algériens et non ceux de la capitale", ont-ils scandé. Pour leur part, les demandeurs de logements sociaux ont organisé un sit-in devant le siège de la daïra de Bouira pour exiger la distribution "immédiate" de leurs logements. R. B.