Des participants à une rencontre sur le diabète, organisée lundi à Boumerdès, ont plaidé pour l'usage de la médecine traditionnelle chinoise dans le traitement de nombreuses maladies en Algérie. «L'élargissement de l'adoption de la médecine traditionnelle chinoise ou aiguilles chinoises (acupuncture) peut contribuer dans une grande mesure à la prévention et au traitement de nombreuses maladies de par le monde», a indiqué le Pr Khebzi Khaled, de l'université de Biskra, en marge de cette rencontre. «L'acupuncture suppose l'existence d'une énergie vitale indispensable à la vie, circulant partout dans le corps. La sélection et la méthode de stimulation de ces points d'énergie sont déterminées par l'acupuncteur qui se base sur le bilan énergétique du malade», a encore expliqué le Pr Khebzi qui œuvre actuellement à la création d'une école pour la formation d'acupuncteurs à Biskra. L'Algérie compte actuellement 150 acupuncteurs, a-t-il ajouté, insistant sur l'impératif d'exploitation des «aiguilles chinoises comme une thérapie complémentaire à la médecine moderne, tout en l'accompagnant par une diète alimentaire adéquate». De son côté, le Pr Boumediene Khaled, de l'université de Sidi Bel Abbès, a souligné l'importance d'une bonne diète alimentaire, équilibrée et diversifiée, dans le traitement des personnes diabétiques, voire même non diabétiques. Il a appelé notamment les personnes concernées à prendre du «poisson au moins deux (2) fois par semaine», tout en invitant les parents à élever leurs enfants selon un «bon régime alimentaire basé sur les fruits et légumes, l'eau, et la pratique sportive», tout en proscrivant l'alcool, le sucre et le tabac. Citant des études récentes, le Pr Boumediene n'a pas manqué de mettre en garde contre la «détérioration de l'hygiène de vie des Algériens, ces dernières années, suite à l'introduction dans leur régime alimentaire, de produits industriels», soulignant les bienfaits de notre cuisine traditionnelle. Dans un autre sillage, le président de l'association des diabétiques de la wilaya, Mohamed Mokri a insisté sur le renforcement du foyer des diabétiques de Boudouaou, unique structure du genre dans la wilaya, en médecins spécialisés dans les maladies en rapport avec le diabète, parallèlement à la réouverture du laboratoire du foyer et sa dotation en moyens matériels nécessaires.