Bonne nouvelle pour les personnes à mobilité réduite et pour ceux qui travaillent. Il est désormais possible de décrocher des diplômes universitaires à distance en Algérie. Un système d'un mastère à distance a été lancé, hier, par le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Tahar Hadjar. Intervenant lors d'une conférence de presse tenue à la faculté de droit d'Alger, le ministre a indiqué que «ces formations à distance seront proposées avec un nombre de filières limitées comme première expérience». Et «en cas de réussite, ce système sera généralisé au niveau national», a-t-il poursuivi. Cinq universités du pays ont été sélectionnées pour cet objectif qui sont celles d'Alger 1 et 3, de Blida 2, de Constantine 1 et d'Oran. Parmi les spécialités enseignées figure le droit d'administration et des finances, la comptabilité, l'administration locale, sciences sociales et la langue arabe. «Les étudiants inscrits à ce système pourront suivre les cours sur internet dès aujourd'hui», assure Tahar Hadjar. Les diplômes obtenus auront la même valeur que le reste des diplômes universitaires, assure encore le ministre. La réflexion sur cette proposition a été motivée par l'existence d'un taux considérable d'étudiants inscrits, cette année, aux universités sans pouvoir rejoindre leurs bancs soit à cause du travail, de la distance ou d'autres préoccupations et qui se présentent seulement pour passer les examens où ils échouent souvent, a-t-il ajouté. Il a souligné que le système à distance proposé est semblable à celui de l'université de formation continue (UFC). Les encadreurs de ce palier seront les mêmes enseignants ayant contribué à l'élaboration de publications à diffuser aux concernés par les filières à distance et à l'enregistrement de conférences et contribuent à la préparation d'une plate-forme technologique sur le Net qui fait l'objet de réflexion. Un cahier de charges sera élaboré pour ce système, a-t-il indiqué. Le nombre des étudiants en master à distance passera de 300 à 500 étudiants après avoir été fixé entre 30 ou 40 étudiants. Avec ces masters à distance, le ministère de l'Enseignement supérieur espère diminuer la pression sur les universités, qui manquent d'infrastructures capables d'accueillir de grands effectifs d'étudiants. Ayant suscité l'intérêt d'environ 5 000 étudiants qui s'y sont inscrits, cette opération sera progressivement généralisée à l'ensemble des universités et à d'autres filières et paliers. «Elle vient en soutien et en complément à l'enseignement présentiel, qui permettra une utilisation plus rationnelle des ressources humaines, surtout dans le domaine de l'encadrement du rang magistral où un manque est relevé » a-t-il expliqué. «Le manque d'enseignants dans certaines spécialités sera compensé par ce mode de télé-enseignement, comme cela se fait avec les nouvelles facultés des Sciences médicales ouvertes à Laghouat, à Ouargla et à Béchar qui reçoivent des cours dispensés à partir d'Alger, d'Oran et de Constantine en temps réel en inter-actif et en live», a ajouté le ministre.