Au moins dix navires de la Flotte mondiale de résilience pour briser le siège de la bande de Gaza ont été soumis, à l'aube mercredi, à des attaques répétées de drones en mer Méditerranée, au milieu d'explosions et d'interférences généralisées dans les communications à bord des bateaux, sans aucune victime humaine annoncée jusqu'à présent. La Rapporteuse des Nations unies sur les droits de l'Homme en Palestine, Francesca Albanese, a déclaré que sept attaques de mars avaient ciblé des navires après qu'une quinzaine d'avions ont survolé la flotte, soulignant la nécessité de lui fournir une protection immédiate. De son côté, le comité supervisant la flotte a expliqué que des objets inconnus ont été lancés sur dix bateaux, causant des dégâts matériels, tandis que 13 explosions ont été détectées dans leur voisinage. Elle a souligné qu'Israël mène une campagne de désinformation médiatique pour justifier toute attaque militaire possible contre le convoi humanitaire, soulignant que le cibler est un crime de guerre et une violation flagrante du droit international. Les activistes à bord de l'un des navires ont rapporté que les drones ont largué une substance inconnue avec l'odeur de poudre, sans enregistrer de blessés. La flottille Al-Samoud comprend des travailleurs humanitaires, des médecins, des artistes et des militants de 44 pays. Il a été lancé depuis la Tunisie au début de ce mois après plusieurs reports, dans une tentative d'établir un corridor humanitaire et de rompre le siège imposé à Gaza depuis plus de 23 mois. Israël avait précédemment empêché des tentatives similaires de l'atteindre par la mer en juin et juillet derniers.