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En raison de la baisse du taux de remplissage du barrage Taksebt: L'eau potable rationnée à Tizi Ouzou

En raison de la baisse inquiétante du niveau du barrage Taksebt, dont le taux de remplissage est de l'ordre de 38 % seulement, les services de l'Algérienne des eaux (ADE) ont décidé de revoir à la baisse le volume d'alimentation en eau potable de la wilaya de Tizi Ouzou.
Depuis quelques jours, le barrage Taksebt qui alimente la wilaya de Tizi Ouzou et une partie des wilayas de Boumerdès et d'Alger, est à son plus bas niveau avec un taux de remplissage d'à peine 38%. Une situation alarmante qui a poussé les responsables chargés du secteur au niveau national à prendre plusieurs mesures d'urgence, afin de ne pas compromettre l'alimentation en eau potable des populations concernées. Il y a eu, d'abord, la décision prise le mois de novembre dernier, avec la suspension de l'alimentation en eau potable de la wilaya d'Alger, à partir de ce barrage qui affichait à cette période un taux de remplissage de 41% seulement. Une mesure préventive dictée, selon le directeur de l'hydraulique de la wilaya de Tizi Ouzou, par le souci de faire augmenter les réserves de cet important réservoir, desservant la wilaya de Tizi Ouzou et une partie des wilayas de Boumerdès et d'Alger. Cette décision de suspendre l'alimentation en eau potable de la wilaya d'Alger, qui recevait jusque-là la plus grande partie des ressources quotidiennes du barrage Taksebt avec 200 000 m3 d'eau par jour soit un taux de 42%, devra permettre d'économiser un important volume de ressources qui sera destiné à assurer l'alimentation régulière des wilayas de Tizi Ouzou et Boumerdès. Mais comme les choses ont empiré avec une nouvelle baisse du niveau du barrage, qui a atteint son seuil le plus bas depuis sa mise en service, en raison notamment de la faible pluviosité, les services de l'ADE ont pris, donc, la décision de réduire le quota de la wilaya de Tizi Ouzou de 20 000 m3 par jour passant de 180 000 m3 à seulement 160 000 m3. Selon le directeur de l'ADE de Tizi Ouzou, cette décision se veut une façon de rationaliser l'alimentation en eau potable en cette période marquée par une sévère sécheresse qui frappe le nord du pays. «Nous avons décidé de réduire le volume de l'eau à distribuer pour la wilaya de Tizi Ouzou de 180 000 m3 à 160 000 m3 par jour, en raison de la baisse sensible du taux de remplissage du barrage Taksebt» a expliqué Amar Berzoug, directeur de l'ADE de Tizi Ouzou. D'ailleurs, le même responsable n'a pas omis de mettre en exergue la nécessité de préserver cette ressource, afin de ne pas compromettre l'alimentation en eau des foyers de la wilaya. «En raison de la situation délicate en matière de réserves en eau au niveau du barrage Taksebt, j'appelle les citoyens à faire preuve de vigilance et surtout à changer leur comportement en matière de gestion de cette ressource.
Il faut éviter le gaspillage et faire preuve de rationalité dans la gestion de l'eau», lance le premier responsable de l'ADE. Il faut dire que la situation est très critique en matière de ressources en eau dans une wilaya qui connaît, souvent, des perturbations dans l'alimentation en cette ressource, notamment en période estivale. Mais cette année, la situation a empiré avec cette baisse historique du volume du barrage Taksebt, au grand dam de milliers de citoyens qui commencent déjà à en ressentir les conséquences. En effet, dans plusieurs localités de la wilaya, l'eau ne coule dans les robinets qu'une fois par semaine créant un climat de panique chez les ménages qui ne comprennent pas cette restriction en plein hiver. C'est le cas, par exemple, dans la commune de Mekla où de nombreux citoyens nous ont affirmé que l'eau arrive une fois par semaine dans de nombreux villages de cette localité. Une preuve que les conséquences de la crise hydrique dans la wilaya commencent déjà à se faire sentir.
Si, durant les années précédentes, la wilaya de Tizi Ouzou avait connu une importante pluviométrie qui l'a mise à l'abri des grandes pénuries, la présente année n'est pas sous de bons auspices même si les mois à venir pourraient être pluvieux et changer la donne.
De l'urgence de «réactiver» les forages
Pour qu'elle soit réellement à l'abri, cette wilaya a besoin d'une moyenne annuelle d'environ 900 mm. Malgré, donc, ses importantes potentialités hydriques constituées d'un réseau hydrographique qui renferme deux (02) grands bassins versants, à savoir le bassin de l'oued Sébaou et le bassin côtier ( nappe alluviale de l'oued Sébaou de 28 %, ressources superficielles (barrages) de 67 %, sources superficielles et prise d'eau de 4,6 % et le dessalement qui représente 0,4 %), la wilaya de Tizi Ouzou continue à faire face à de multiples pénuries qui reviennent à chaque saison des grandes chaleurs. A Tizi Ouzou, l'enjeu de l'eau est toujours là et constitue même un défi à relever. L'eau est souvent source de tension. Le manque d'infrastructures hydrauliques à même d'assurer le stockage d'importantes quantités, aggravé par le phénomène de déperdition d'importantes quantités qui sont déversées dans la nature en raison d'un réseau d'alimentation des plus obsolètes, le gaspillage, le manque de vision et de gestion rationnelle de cette denrée, qui est plus que vitale, fait que l'eau continuera à alimenter des tensions sociales dans les années à venir, comme elle l'a toujours été dans le passé.
C'est pourquoi le manque pluviométrie enregistré ces derniers jours doit être pallié avec la réactivation des forages du Sébaou, fermés après la mise en service du barrage de Taksebt dont le volume de stockage se dirige, aujourd'hui, vers son seuil critique.
Depuis, donc, l'abandon de l'exploitation, au cours de ces quelques dernières années, d'au moins 35 forages, la situation s'est compliquée. Aujourd'hui, l'exploitation de ces forages s'impose d'elle-même afin de soulager le manque enregistré. C'est là, du moins, un point sur lequel tout le monde s'accorde.
Avec une population qui avoisine les 1 500 000 habitants répartis sur plus de 1 500 villages, la wilaya de Tizi Ouzou a des besoins importants en matière d'alimentation en eau potable. Sa topographie spécifique complique davantage le raccordement de plusieurs localités au réseau qui demeure, faut-il le répéter, loin de répondre aux aspirations. Que peut faire, en effet, un seul barrage pour répondre aux besoins quotidiens tout en sachant qu'il dessert aussi les eux wilayas de Boumerdès et d'Alger ? Même si la situation reste gérable jusqu'à maintenant, car l'espoir de voir les jours à venir apporter de la pluie est là, le risque de voir la situation se corser davantage est là aussi. De probables tensions liées à l'eau ne sont pas à écarter. Aux aléas de la nature, viennent se greffer d'autres phénomènes qui compliquent davantage une situation déjà difficile. En effet, la vétusté des conduites d'alimentation que les services communaux n'arrivent toujours pas à refaire, en raison notamment du coût élevé des opérations, la mauvaise distribution de cette denrée par les services de l'ADE, qui sont souvent mis à l'index, les pertes d'énormes quantités qui sont déversées dans la nature en raison des conduites qui écalent par-ci par-là, la prise de décisions urgentes s'impose pour, entre autres, la réparation des réseaux détériorés afin de parer à ce gaspillage.
Ali Chebli et Brahim Boubchir


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