afin de relancer la machine à exporter, il est nécessaire d'aller vers des plans déclinés, par secteur, des programmes d'exportation, non sans dresser, au préalable, un diagnostic pour situer les points de blocage qui ont, jusqu'ici, entravé le plan de relance des exportations, selon le président de l'Association nationale des exportateurs, Ali Bey Naceri. S'exprimant hier à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaîne 3 de la Radio algérienne, le président de l'Association nationale des exportateurs algériens, reprenant en cela les propos du Premier ministre, Abdelmadjid Tebboune, assure que 2017 «va être l'année de l'exportation». Réaliser un niveau d'exportation hors hydrocarbures de l'ordre de 3 milliards de dollars d'exportations, tel est le challenge que s'était fixé, en 2007, le précédent gouvernement pour renverser le flux des importations tous azimuts, avait-il rappelé. «Maintenant, nous sommes dans l'action», se félicite Ali Bey Naceri qui rappelle que les contraintes liées à la réglementation des changes auront été parmi les principaux obstacles à l'acte d'exporter. L'Algérie, rappelle-t-il, possède des potentialités à l'export qui ne demandent qu'à être consolidées. Il cite l'exemple des filières industrielles, «potentiellement porteuses d'exportation» qui avaient été identifiées, mais dont l'exploitation était restée sans effet. Commentant la réalité économique à laquelle est confronté le pays, Naceri note qu'en 2012, les 194 milliards de dollars de réserves de change ont fondu pour passer à 114 milliards de dollars. «Nous avions, ajoute-t-il, un excédent de 20 milliards de dollars, alors que maintenant nous avons un déficit de 20 milliards de dollars». «Nous aurions dû, poursuit-il, aller vers des filières de produits de substitution à l'importation à l'exemple du phosphate, un minerai que le pays possède en quantité, et dont il est importé pour 600 milliards de produits dérivés. Dans le secteur de la pétrochimie, nous avons, perdu énormément de temps» pour produire de l'éthylène ou des dérivés de plastique. Il fait le même constat pour ce qui est de l'agro-industrie, un secteur «où nous sommes très faiblement transformateurs» et où il existe des gisements d'exportation «inexploités». Pour l'invité, se pose désormais la question de savoir comment construire la compétitivité du pays, comment augmenter la valeur ajoutée et comment identifier les filières d'exportation.