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«Les pouvoirs publics doivent s'impliquer davantage !»
Le vice-président de l'Union générale des entrepreneurs algériens se prononce sur la crise :
Publié dans Le Temps d'Algérie le 10 - 08 - 2009

Contacté, Yahiaoui Amar, vice-président de l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea), regroupant un grand nombre d'entreprises nationales du bâtiment, n'a pas caché sa colère et son désarroi devant la grande spéculation
qui entoure le secteur du bâtiment.
Visiblement scandalisé par la hausse des prix qui sévit sur le marché du ciment mais beaucoup plus par «le laxisme des appareils de l'Etat chargés de l'application des textes et du contrôle des revendeurs», il n'a pas mâché ses mots pour dénoncer le silence du gouvernement vis-à-vis de l'état dramatique qui prévaut dans le secteur du bâtiment qui, plus est, subit les revers de cette crise du ciment.
Il y a lieu de rappeler que durant le forum d'El Moudjahid, les entrepreneurs ont évoqué les fléaux de la corruption et du népotisme qui aboutissent à une concurrence déloyale. «Certains entrepreneurs ne possèdent même pas une brouette, mais ils ont quand même été retenus pour des projets», avait fulminé le président de l'Ugea. «Oui, il existe des entrepreneurs véreux qui scannent les certificats de qualification.
Mais les premières victimes de ces pratiques sont les entrepreneurs qui doivent gérer les problèmes de pénurie des matériaux de construction.» Sur un ton coléreux, le vice-président nous a indiqué que «la plupart des entrepreneurs sont à l'arrêt des suites de la fermeture de certaines cimenteries, à l'instar de celle de Sour El Ghozlane».
Partant, M. Yahiaoui s'est interrogé sur le bien-fondé de la décision d'importation de ciment et sur l'impact qu'elle aurait sur le marché du bâtiment, soulignant que «cette crise a eu pour conséquences majeures l'arrêt partiel du programme de construction de logements».
«Importer n'est pas une solution en soi», devait-il affirmer, ajoutant : «Faudrait-il que ces quantités arrivent à temps.» Comme pour signifier l'immobilisme des appareils de l'Etat, notre interlocuteur nous lance : «Si cette crise n'est pas prise en charge, nous allons tout droit vers une crise du rond à béton», signifiant en projection la possible spéculation devant être pratiquée par les détenteurs du rond.
Outré, il exprime sa déception en vociférant : «Il est tout de même scandaleux que nous soyons obligés d'acquérir du ciment au noir et plus scandaleux lorsqu'on sait que ces dépenses supplémentaires pénalisent les entreprises qui rencontrent des difficultés pour faire face aux masses salariales, en dépit du fait que le coût du mètre carré est de l'ordre de 20 000 DA.» Il évoqua dans le sillage la concurrence déloyale et le népotisme qui caractérisent ce secteur, qui, juge-t-il, «doit faire l'objet de professionnalisation».
Sur un ton de déception et tout en dénonçant la position statique des autorités concernées, M. Yahiaoui lance : «Rien n'a été fait par l'Etat bien que la spéculation accapare des proportions alarmantes, dont les conséquences sont malheureusement subies par les entreprises, à leur corps défendant», finissant par dire substantiellement : «Nous avons des propositions pour une réelle sortie de crise mais faudrait-il d'abord que tous les acteurs concernés par l'acte de bâtir y participent.»
Il nous fait part d'une de ses propositions de sortie de crise en affirmant : «La construction est l'affaire de tous et doit subir une professionnalisation», martelant pour finir : «L'Etat doit s'impliquer davantage !»
«Certaines entreprises ferment du fait
de la concurrence déloyale»
Népotisme, copinage et corruption, notamment dans le cadre de l'application du code des marchés, semblent être les grains de sable qui font grincer la machine du secteur du bâtiment. En utilisant les termes de «concurrence déloyale», M. Yahiaoui nous a fait part de son incompréhension vis-à-vis des décisions prises dans le cadre de la relance et de la promotion du secteur.
Il faut souligner dans ce sens que les amendements apportés au code des marchés publics ont produit un effet désastreux au sein du secteur et asséné un coup de grâce à la corporation. «Les avantages dont bénéficient certaines nouvelles entreprises disqualifient certaines autres», dira-t-il.
Et de préciser : «Si pour nous il nous est imposé d'appliquer des coûts s'élevant à 20 000 DA/m2 habitable, et ce, en sus des frais découlant de cette crise du ciment, ce qui, par conséquent ne nous permet pas de faire face aux masse salariales, il est imposé aux nouveaux entrepreneurs un coût variant entre 32 000 et 34 000 DA/m2, ce qui leur donne assez de ressources financières leur permettant de couvrir les salaires de leurs employés.»
Dans ce sens, il dira : «Cette différence des coûts, qui constitue une concurrence déloyale, a fait fuir nos employés, qui se sont dirigés vers ces nouvelles entreprises.»
Sur un ton à la fois de déception et de révolte, il parle de mise à mort en affirmant : «Rien n'a été décidé par l'Etat, et les entreprises privées et familiales ferment tour à tour.» Il est à rappeler que les retards des paiements des prestations ont fait l'objet de bon nombre de dénonciations.
Lors du forum d'El Moudjahid, un entrepreneur a indiqué que de nombreuses entreprises du secteur rencontrent toutes des difficultés majeures pour être payées après avoir fourni des prestations.
«Il y a des entrepreneurs qui ont travaillé après les inondations de Bab El Oued en 2001 et d'autres lors de la campagne d'embellissement de la wilaya d'Alger pour le sommet arabe, elles n'ont toujours pas été payées, alors que les services des impôts exigent de nous acquitter de l'IRG relatif à des projets pour lesquels nous n'avons rien touché», avait-il témoigné.
A propos du code des marchés, Yahiaoui Amar, représentant de l'Ugea, avait, pour sa part, estimé «injuste» le fait que «les entrepreneurs qui sont sur le terrain n'aient pas été consultés pour l'élaboration des textes de lois».
L'administration se montre intransigeante, selon lui, «imposant à l'entrepreneur pénalité sur pénalité pour le retard dans la réalisation des projets sans tenir compte des difficultés d'approvisionnement en matériaux de construction et de la réévaluation des coûts du fait de la hausse des prix de ces produits», martelant : «Parfois, les unités de production de ciment n'honorent que 15% de la commande.»


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