Le colonel Choueib Oultache, assassin de Ali Tounsi, directeur général de la sûreté nationale, est bien vivant. Son état de santé s'améliore et il est actuellement sous la responsabilité de la justice. Ce sont là les propos du ministre de l'Intérieur et des collectivités locales Yazid Zerhouni, qui viennent ainsi mettre fin à l'imbroglio qui a suivi le meurtre du premier policier du pays et les révélations contradictoires quant au sort du meurtrier. «Aujourd'hui, il est vivant. Il est sous la responsabilité de la justice», a tenu à confirmer hier le ministre de l'intérieur et des collectivités locales, Yazid Zerhouni, qui s'exprimait en marge de l'ouverture de la session de printemps du Conseil de la nation. Interrogé sur l'état de santé de Chouaib Oultache, M. Zerhouni a affirmé qu'il est «en train de récupérer», sans toutefois donner de plus amples précisions, révélant en outre que ce qu'il qualifie «d'affaire» est «entre les mains de la justice.» L'assassinat de Ali Tounsi «est un crime sans témoins», affirmera Zerhouni. «La communication se fera en toute transparence et au moment opportun», dira Zerhouni devant l'insistance des journalistes voulant connaître «les détails» de ce qui est désormais appelé officiellement «l'affaire». «La justice fera son devoir en toute liberté et sérénité et rendra publics les résultats de l'enquête dans le respect de la transparence», a-t-il rassuré. M. Zerhouni a en outre précisé que le remplaçant de Ali Tounsi sera connu sous peu. «Un intérimaire a été proposé à la place de Ali Tounsi. Nous avons le nom de son remplaçant à proposer à la présidence de la République», commentera Zerhouni, sans préciser le nom de la personne qui assumera la lourde tâche après l'aval de la présidence. Par ailleurs, interrogé sur les nouveaux codes communal et de wilaya, Yazid Zerhouni a indiqué qu'il feront l'objet d'un deuxième examen au niveau du gouvernement. «On n'a pas fini l'examen au niveau du gouvernement ; dès que les projets seront finis, il faudra qu'il passent en conseil des ministres», expliquera-t-il. Il s'agit selon lui d'apporter aux deux projets «d'autres retouches». Sur les prérogatives des élus dans la passation des marchés, le représentant du gouvernement a indiqué que «les deniers publics ne peuvent être distribués sans contrôle». Pour lui, le code des marchés publics est nécessaire et constitue «une garantie du bon usage des deniers publics». Le ministre n'a pas voulu réagir à la question sur l'otage français kidnappé au Mali qui a été libéré, considérant que ce «dossier» relève du ministère des affaires étrangères.