Le chômage a atteint des chiffres inégalés à Cap Djinet, une commune côtière de l'est de Boumerdès. Cette commune réputée pour ses richesses et potentialités touristiques, hélas, sous-exploitées, reste en l'absence d'infrastructures pouvant absorber le chômage l'une des plus pauvres dans toute la wilaya. Ceux qui activaient autrefois dans le secteur de la pèche se plaignent de la marginalisation et des conditions de travail peu reluisantes qui caractérisent cette activité. «Nous n'avons jamais bénéficié des aides et des subventions de l'Etat». Ce qui est révélateurs aussi dans cette commune est l'absence d'infrastructures culturelles pour une jeunesse en déperdition. L'absence de bibliothèque, inexistence d'aires de jeu et de salles de sport complique sans aucun doute le quotidien de cette frange sensible de la société. En effet, hormis la maison de jeunes qui demeure fermée tout au long de l'année, cette localité ne dispose d'aucune infrastructure de jeunes opérationnelle. Les responsables de cette localité y ont inscrit, dans le cadre du programme quinquennal, un projet de réalisation d'une salle polyvalente, mais les travaux ne sont pas encore lancés. «Ici, les cafés restent l'unique lieu de passe-temps pour les plus chanceux d'entre nous. Nous n'avons rien du tout. Dites-leur que nous sommes morts», lâchent certains d'entre les désappointés.
