Si la cabale contre Dunga n'est pas nouvelle au Brésil, elle est bien sûr repartie de plus belle avec l'élimination de la Seleçaõ en quart de finale du Mondial, vendredi face au Brésil. Mais la nouvelle tête de turc du football brésilien se nomme Felipe Melo. Le milieu de terrain, auteur d'un but contre son camp avant de se faire expulser, est la cible de toute la presse. Si Dunga a tenté de prendre les critiques pour lui assurant que ce revers était «son échec, sa responsabilité», le joueur de la Juventus a été désigné comme «le grand artisan de la défaite», dénonce Lance, le grand quotidien sportif brésilien. Pour O Globo, à Melo et Dunga, il faut ajouter Kaka, qui a été bien transparent pendant ce Mondial. Brillant sur quelques actions offensives, il a été complètement absent d'un plan de jeu brésilien qui en avait pourtant cruellement besoin. Robinho a ainsi été l'organisateur forcé de cette équipe, avec l'inconstance qu'on lui connaît. En attendant le retour dès dimanche de la délégation brésilienne, le nom du futur sélectionneur ne devrait pas tarder à être connu, et c'est Felipao, plus connu sous le nom de Luis Felipe Scolari, champion du monde en 2002, qui pourrait avoir la très lourde tâche de mener le Brésil à son Mondial, en 2014.
