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Au cœur de la BRI d'Alger
Une journée avec ce corps d'élite de la police
Publié dans Le Temps d'Algérie le 09 - 10 - 2010

Ce qui frappe de prime abord, dès l'entrée aux bureaux de la brigade de recherches et d'intervention (BRI) de la sûreté de wilaya d'Alger où nous avons été conviés jeudi, c'est cette mobilisation qui caractérise chaque élément et cette ambiance joviale qui ne permet pas de distinguer entre un officier et un autre membre de ce corps d'élite de la police.
«Ici, il n'y a pas de différence en termes de grade entre les éléments. Nous veillons tous au respect et à la discipline, certes, mais aucune barrière n'existe entre les éléments, qu'ils soient officiers ou autres», nous dira Abdelkader, élément de la BRI, rencontré sur les lieux.
Ce détenteur de la cinquième dan en arts martiaux, qui trouve peu de temps à consacrer pour sa famille, mobilisé, lui et ses collègues, sept jours sur sept et 24 heures sur 24 heures, évoque la solidarité qui existe au sein des deux sections formant la BRI, celle de la recherche et celle de l'intervention.
«Nous ne nous considérons pas seulement comme des collègues mais nous constituons une seule famille, luttant, ensemble, contre la grande criminalité dans le cadre du droit commun», lance-t-il.
«Parmi les personnes devenant éléments de la BRI, celles refusant qu'une affaire ne soit pas élucidée. C'est l'amour pour la justice et la passion pour notre profession», dira Ahmed, autre membre de cette brigade.
Alors qu'on se trouvait à l'intérieur des bureaux de cette brigade, en compagnie de nombre d'éléments de la BRI, d'autres arrivent, étant en mission à l'extérieur.
Un officier les informe, avant même qu'ils prennent place, qu'une patrouille sera organisée, tout de suite, par la section d'intervention de la BRI, à travers des quartiers de la wilaya d'Alger. Comme quoi, une mission peut commencer dès la fin d'une autre, le repos étant une denrée rare chez ces hommes, super sportifs et spécialisés dans les interventions de choc, comme le dit un officier.
Nous sommes invités à assister à cette patrouille prenant place à bord de l'un des 4x4, de marque Toyota. L'itinéraire n'est pas tracé d'avance puisque ne s'agissant pas d'une opération programmée dans le cadre d'une affaire devant être élucidée. Cette patrouille peut se déplacer dans n'importe quel endroit de la wilaya d'Alger. La BRI a les prorogatives d'intervenir sur tout le territoire de la wilaya, «de Sidi Moussa à Réghaïa», explique Abdelkader.
Kalachnikov, gilets pare-balles, casques et Taser
«Tout est là ?», demande un officier à Abdelkader, à bord de l'un des véhicules, avant le démarrage. «Oui», répond-t-il. Abdelkader nous explique qu'il s'agit du matériel nécessaire pour cette section pour toute patrouille, à savoir les armes collectives (fusils-mitrailleurs de type Kalachnikov), des gilets pare-balles,
des casques et des pistolets électriques de type Taser. «L'utilisation du Taser est très efficace pour la maîtrise d'une personne et ne présente aucun danger pour celle-ci qui se réveille 10 secondes après avoir reçu la décharge électrique», selon cet officier. «Ce laps de temps doit être utilisé, de façon efficace par nos éléments pour la maîtrise de cet individu. Vous remarquez que l'élément humain est incontournable», ajoute-t-il.
Aucun élément ne doit être négligé. Les éléments de cette section devant être prêts à faire face à toute situation. C'est ainsi que la patrouille passe par les avenues de l'ALN, Hassiba Ben Bouali, Hussein Dey et autres grandes artères et quartiers de la wilaya.
Les trois véhicules de la section d'intervention de la BRI circulent à une vitesse réduite.
«C'est nécessaire pour nous parce que ça nous permettra de mieux observer. A tout moment, nous pouvons intervenir et nous devons être prêts pour ça», explique un élément de la BRI qui conduisait l'un de ces véhicules de cette brigade.
«Tout est calme», se réjouit l'officier. «Nous apportons, par ailleurs, aide aux policiers mobilisés pour la circulation routière. Parfois, ils sont nouveaux et ont besoin d'assistance devant les réconforter», ajoute cet officier. «Dans la section
d'intervention, chacun des éléments protège l'autre. En ce moment, par exemple, je protège le conducteur occupé, lui, par la conduite. Nous avons des rôles bien précis, étudiés et efficaces», lance Abdelkader assis sur la banquette arrière, juste derrière le conducteur.
Comment procéder lors de la prise d'otages
Les éléments de la section d'intervention de la BRI utilisent des techniques à la fois efficaces et rapides pour délivrer des otages.
«L'intervention musclée est la dernière issue à laquelle nous recourons, comme ça a été le cas lors de bagarres générales ayant eu lieu dans la wilaya d'Alger», dira cet officier. «Aujourd'hui, nous faisons face à des bagarres générales avec utilisation de sabres et couteaux.
Nos éléments sont compétents pour de telles interventions et l'ont prouvé à plusieurs reprises, comme nous faisons face à des prises d'otages et menaces de suicide auxquelles nous agissons en fonction de plans que nous traçons dans le but de sauver des vies humaines», ajoute-t-il.
La compétence de ces éléments a nécessité, à maintes reprises, leur sollicitation dans différents événements, hormis les missions qui leur sont dévolues, dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée, dans le cadre du droit commun. «Au cours d'opérations de relogement, des individus, exclus de cette opération, ont menacé de faire exploser des bonbonnes de gaz butane, avec leur famille, à l'intérieur des taudis.
Nous commençons, toujours, par tenter de trouver une issue sans recourir à une intervention musclée, et, lorsqu'il y a prises d'otages, nous faisons en sorte d'isoler le preneur d'otages pour ne faire courir aucun risque aux otages et, par là, le maîtriser plus facilement», explique cet officier.
«Nous avons eu affaire à des tentatives de suicide et avons pu convaincre les auteurs de ces tentatives de renoncer à cette issue, sans recourir à une intervention musclée», dira Kamel, élément de la BRI. «La section d'intervention de la BRI allie sagesse et efficacité», explique l'officier qui nous accompagnait.
Cette brigade, sollicitée, par ailleurs, par l'ensemble des services de la police judiciaire des sûretés de daïra de la wilaya, entame des enquêtes par le biais de sa section recherches et assure des interventions, pour arrestation et interpellation, par le biais de sa section interventions.
La fausse Atos et les 400 millions de centimes
Les éléments de la section d'intervention de la BRI tombent parfois sur des affaires «où l'intervention est nécessaire», tandis qu'ils assurent des patrouilles.
«Au cours du mois de Ramadhan dernier, nous sommes intervenus et avons arrêté un individu qui venait de commettre un hold-up dans le local d'une opticienne, à Bordj El Kiffan, avec utilisation d'un pistolet automatique factice. Cet individu avait auparavant commis une dizaine d'autres attaques du genre», rappelle Karim, un des éléments de cette section.
«Récemment, un gérant d'une entreprise a alerté la police, l'informant que des individus le suivaient à bord d'une voiture de marque
Atos, alors qu'il se rendait à une banque pour retirer de l'argent, à El Harrach. Nous étions en patrouille non loin des lieux et, avisés, nous sommes entrés en action. Nous avons emprunté des ruelles, sachant que les individus ayant l'intention d'agresser ce gérant éviteraient de passer par une route où il existe un barrage de police ou de gendarmerie.
C'est ainsi que nous avons intercepté un véhicule à bord duquel se trouvaient quatre individus. C'était une voiture maquillée en Atos, c'est-à-dire que ces mis en cause ont placé une plaque sur cette voiture avec le nom d'Atos, alors que ce véhicule n'était pas de cette marque. C'était une tentative de brouiller les pistes», ajoute cet élément de la BRI.
«Nous avons trouvé, à l'intérieur de cette voiture, des couteaux de boucherie, du scotch et une corde. C'était pour maîtriser leur victime», ajoute l'officier. «La DGSN a mis tous les moyens à notre disposition», se félicite-t-il.
Recherches, filatures et renseignements
Cet officier dira, par ailleurs, que les éléments de la BRI recourent dans le cadre de leur mission à des recherches, filatures et renseignements.
Des méthodes de travail qui, alliées à la discipline, compétence et amour de la profession, ont permis à cette brigade, relevant de la police judiciaire de la sûreté de wilaya d'Alger, de réaliser des résultats satisfaisants depuis sa création en 2005.
La BRI de la sûreté de wilaya d'Alger a, rappelle cet officier, traité plusieurs affaires, dont des affaires liées au trafic de véhicules volés, de corail, de pièces archéologiques, de drogue, comme elle participe à la sécurisation des cortèges des officiels, des délégations étrangères et des événements sociaux ou culturels, dont le Festival panafricain, tenu, il y a quelque temps, en Algérie.
Avec l'équipe nationale de football
«Nous avons même assuré la sécurité de l'équipe nationale de football lors de ses déplacements au stade Tchaker de Blida. Plusieurs des joueurs de notre équipe nationale nous avaient dit être impressionnés et agréablement surpris par nos services», ajoute-t-il.
A la question de savoir comment devient-on élément de la BRI, cet officier et ses collègues qui nous accompagnaient étaient unanimes. «Il faut être sportif, aimer la justice, accepter d'être disponible sept jours sur sept, 24 heures sur 24 heures, aimer sa profession et la discipline, principal atout pour la réussite», ont-ils estimé.


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