Initialement programmé au menu du Conseil des ministres qui s'est tenu hier sous l'égide du président de la République, l'avant-projet du code de wilaya a été différé en vue de son enrichissement, en recourant notamment aux conclusions des récentes consultations politiques menées par Abdelkader Bensalah, le général Touati et Mohamed Boughazi. En attendant que le contenu du nouveau code de wilaya soit dévoilé dans les prochains jours, des responsables de formations politiques que nous avons pu joindre hier s'accordent à dire que ce qu'ils espèrent de ce nouveau code a trait au renforcement des prérogatives des élus. «Nous voulons qu'il y ait plus de prérogatives et de moyens aux élus», a soutenu Ramdane Taâzibt du Parti des travailleurs (PT). Cette formation politique souhaite également que le nouveau code de wilaya consacre «la transformation de l'APW en véritable instance de délibérations à même d'intervenir dans la promotion de tous les secteurs d'activité et d'aider au développement local». Les prérogatives que le PT souhaite trouver dans la nouvelle mouture du code de wilaya devraient servir, selon M. Taâzibt, à une meilleure protection des terres agricoles et provoquer la relance de l'industrie au niveau local. Pour sa part, Kassa Aissi, chargé de communication du FLN, a indiqué qu'il s'attend à une revalorisation du rôle de l'élu à travers la même mouture. Le FLN préconise que le nouveau code de wilaya soit une occasion pour consacrer davantage de décentralisation dans la gestion des affaires publiques ainsi que l'émergence de nouvelles wilayas. Djamel Benabdesselam, secrétaire général du mouvement El-Islah, déplore quant à lui le fait que «la seule prérogatives dont jouissent actuellement les élus de l'APW a trait à la délibération sur le budget de la wilaya», ce qui est à ses yeux très insuffisant. Son souhait est que les élus aient le plein droit de délibérer sur l'ensemble des programmes de développement concernant la wilaya. Ce même représentant souhaite en outre qu'il y ait diminution des prérogatives du wali. Le FFS informe, par le biais de Amar Belloul, un de ses secrétaires nationaux, que le nouveau code de wilaya devrait inclure en son sein l'obligation de parvenir à un équilibre en matière de gestion entre le pouvoir exécutif et législatif dans la même wilaya. L'objectif de cet équilibre s'explique selon la même source par la nécessité d'assurer un meilleur suivi dans l'exécution des projets de développement engagés sur le terrain. Le FFS réclame aussi que les élus, en particulier le P/APW, soient dotés «d'un champ de manœuvre et d'expression encore plus libre que celui existant actuellement». «Nous souhaitons également trouver dans le nouveau code de wilaya les termes d'une organisation juridique plus souple et transparente, à même de définir les missions et prérogatives de chaque élu de la wilaya», a déclaré Amar Belloul.