Terroristes (comme dans l'attentat kamikaze perpétré, hier, à Tamanrasset), contrebandiers et trafiquants de stupéfiants utilisent, dans le Grand-Sud, notamment, des véhicules tout-terrain pour des raisons évidentes de praticabilité puisque leur permettant d'avancer même sur des pistes accidentées. L'expérience aidant, les forces de sécurité ont multiplié les mesures à même de contrecarrer le procédé des terroristes comme des trafiquants. C'est dans ce cadre que les forces de sécurité ont exprimé leur souhait que les concessionnaires les informent sur tout achat important de véhicules tout-terrain. Ce qui a été compris par ce réseau qui avait, il y a quelque temps, utilisé la carte nationale d'identité égarée d'un citoyen pour commander 1 000 véhicules tout-terrain. La commande a été faite à l'insu du propriétaire de la pièce d'identité. Les auteurs de la commande voulaient, par ce procédé, éviter d'être identifiés par les forces de sécurité au cas où le pot aux roses serait découvert. A rappeler cette récente saisie faite par la Gendarmerie nationale de 49 Toyota Hilux, dans la wilaya de Tébessa, dans le cadre de la lutte contre la contrebande. L'utilisation de véhicules tout-terrain par des terroristes et contrebandiers ne date pas d'aujourd'hui. Au début des années 2000, le groupe d'Amari Saïfi, alias Abderezak El Para, auteur du rapt de 32 touristes occidentaux, dans le Grand Sud algérien, procédait, au cours de son déplacement à partir des monts Tassili, notamment, au vol de véhicules tout-terrain de multinationales, et que les terroristes rencontraient sur leur passage. Les véhicules volés leur permettaient de se déplacer, sur des reliefs difficiles, avant de les vendre, une fois au Mali ou au Niger, et acheter armes et munitions avec l'argent de la transaction. Les véhicules tout-terrain sont utilisés, d'autre part, par les terroristes, narcotrafiquants et contrebandiers pour tenter de fuir les patrouilles des forces de sécurité et douaniers, et transporter des marchandises prohibées.