Les derniers résultats en dents de scie ont replongé la formation kabyle dans ses doutes. En effet, en dépit de son standing et de son effectif constellé, la JSK n'est plus, cette saison, cet épouvantail craint par ses adversaires. Jean-Yves Chay n'y va pas par trente-six chemins pour expliquer la peu probante sixième place occupée au tableau par les siens. Pour le coach angevin, cette situation est essentiellement engendrée par le huis clos imposé à son club par les décideurs de Dely-Ibrahim. A présent, les équipes viennent à Boumerdès (la JSK «émigre» vers Bordj Ménaïel aujourd'hui) pour chercher des points, alors que jadis on venait à Tizi Ouzou juste pour limiter les dégâts. Or, cet après-midi, les camarades du revenant Zafour ont une belle opportunité pour faire taire toutes les langues sceptiques, en accueillant l'USMBlida, véritable révélation de ce mi-parcours du championnat. L'on se rappelle, à l'aller, les coéquipiers de l'excellent Badache qui avaient sèchement battu les Canaris (2-0). Cette fois encore, les Blidéens, mis sur orbite par Ifticène, se déplaceront au stade de Boumerdès en conquérants. Cependant, gare à l'excès de confiance, car les Kabyles réagiront en bête blessée et leur réveil pourrait avoir raison de l'euphorisme des gars de la ville des Roses, d'autant plus que l'association Ghazi-Deham pourrait voir le jour dès cet après-midi. En perspective donc, un duel à couteaux tirés entre une équipe qui se cherche et une autre qui tente de prouver que sa position de dauphin n'est pas usurpée.
