Les Canadiens semblent vouloir passer à l'action pour concrétiser leurs promesses d'aide au développement en Algérie. Visiblement, à un stade très avancé d'étude et de recherche, des réseaux d'entreprises publiques et privées canadiennes prévoient des projets pilotes pour le développement des régions rurales. Selon les déclarations d'une des personnalités accompagnant le secrétaire d'Etat canadien pour l'Afrique et l'Amérique latine, en visite en Algérie, la Kabylie est placée en haut du tableau pour bénéficier d'un projet pilote, vraisemblablement pas le premier. Il s'agira de l'activation d'un réseau d'entreprises et d'organismes de coopération pour assister au développement de cette région sur les plans économique, éducatif et social. Le projet est en phase finale pour sa mise en application, a indiqué l'un des représentants du réseau canadien qui compte pas moins de 10.000 entreprises. La nouvelle a été annoncée lors du paraphe officiel pour l'intégration de la wilaya d'Alger à l'initiative des villes durables du gouvernement du Canada. Cette initiative vient concrétiser les promesses du Premier ministre canadien, M.Jean Chrétien, faites à l'occasion de sa visite à Alger au cours de laquelle il s'était engagé à peser de tout le poids de son gouvernement pour aider l'Algérie dans son intégration à l'économie mondiale. Pour ce faire, les Canadiens comptent sur une «formule innovatrice s'appuyant sur des partenariats entre 600 représentants canadiens du secteur privé, des organisations non gouvernementales et du gouvernement du Canada, ainsi que des villes partenaires sélectionnées». Les principaux secteurs d'intérêt de l'IVD sont la gestion de l'eau et des déchets, le logement, le transport, les télécommunications, l'urbanisme et l'aménagement portuaire. La balle est dans le camp des Algériens, puisque «les sources de financement sont considérées une fois les priorités établies et les projets identifiés». A ce titre, le secrétaire d'Etat canadien a indiqué que son gouvernement a la ferme intention de rehausser les relations entre les deux pays en les faisant passer du cadre purement commercial au stade de partenariat. Une intense opération de sensibilisation des médias et des opérateurs a été déclenchée depuis plus de deux ans, a-t-il indiqué. Pas moins de 5 millions de dollars ont été alloués pour stimuler les échanges économiques entre les deux pays. Ce fonds spécial augmente de 8% annuellement.
