L´affaire Colaital de Birkhadem connaîtra son épilogue dimanche 21 avril, lorsque le trio de la deuxième chambre correctionnelle se prononcera définitivement... Outre Chabani, le prévenu détenu depuis huit mois, ayant écopé d´une année ferme par la grâce de l´article 119 bis du Code pénal où il est question de vigilance ayant conduit au détournement de derniers publics, il y avait Idir Ziane, Naoui, Sahraoui, Mokhtar, Mohammed, Ali, Omar, Zied, Ameur, Aïssa, Boutich, Ahmed et Saïd. Un XV debout même si on n´est pas dans un stade de...rugby. En face, bien placés Meriem Derar, «le moteur» de la composition pénale, Saïd Brahimin, «l´hélice» de l´engin de l´appel, et l´impériale Megari, la présidente qui est en quelque sorte le «carburant» de ce dimanche tard dans la nuit en train d´écouter les quinze prévenus, des prévenus mécontents de leur sort. Zaâtout, ce beau et bien portant procureur général, lui, n´en finira pas de hausser les épaules devant les arguments du fougueux team de défenseurs menés par l´ombrageux Maître Lakhlef qu´entourent les Zinaï Gharbi, Chouaïeb (fraîchement marié!) Khemili au sommet de sa forme, Hammoud aussi frais qu´une Gazouz! Nour discret telle une carpe et le nouveau venu dans le monde merveilleux de la défense, Maître M´henna Ouamara, qui défendait deux prévenus dont l´un était le client de Maître Naceri pris par des obligations impérieuses. Côté partie civile, la délicieuse Maître Hassiba Lamani et la patronne du contentieux de Colaital, Souad Ourad dont le témoignage a éclairé la lanterne de Megari merveilleuse sur le siège allant jusqu´à pouffer à deux reprises en quatre heures de débats chauds mais à la limite de la correction. L´affaire proprement dite relève plutôt de...l´idiotie née d´absence de...contrôle, sinon comment expliquer que Chabni, ce père de famille responsable du point de vente de Douéra poursuivi pour un «trou» né d´un préjudice que l´expert n´a d´ailleurs pas totalement réussi à localiser, ce qui fera d´ailleurs dire à un avocat qu´un complément d´information était nécessaire et donc, libérer provisoirement Chabni qui a pris à témoin Allah de son innocence et prier Megari de le laisser rentrer chez lui constater les errements de ses enfants qu´il n´a plus revus depuis huit long mois. Dans ce procès, nous avions assisté à deux groupes d´inculpés et deux autres de prévenus. Il y a ceux qui avaient été relaxés et qui avaient peur d´être condamnés en appel et qui disaient tout en s´accrochant à leurs premières déclarations salvatrices. Il y avait ceux condamnés à la prison assortie du sursis qui voulaient convaincre la chambre pénale de l´erreur du premier juge unique. Il y avait ceux qui surveillaient les dires des uns et des autres et qui ne voulaient pas le laisser faire et enfin Chabni, seul détenu qui n´avait pas encore compris, il avait été suspendu en 2004, poursuivi en 2006 et jugé en 2008 pour l´être une seconde fois en 2009. Oh! oui, bien sûr, il y avait cette légère et sympathique Souad Ourad pour vite redresser une info balancée au-dessus des trois têtes des juges mais cela restait insuffisant. On a parlé de tout: du boulot, de l´organigramme, des horaires, de la collecte de lait et des avaries, du ramassage de fonds et de ses ratés, une évidence était là: ou avait mal géré Colaital, qui se trouve avec un compte CCP de...Orlac!!! Une bouillabaisse sans...poisson, mais avec des pois chiches, du fromage, du yaourt, du petit demi-sel! Affaire salée certes où on voulait savoir qui s´était sucré sur le dos de Colatital. Du poivre noir volait en l´air et les éternuements de certains prévenus avec heureusement deux fous rires de Megari au nez et à la barbe de ses deux conseillers dont la mine ombrageuse ne laissait rien transparaître et qu´à l´issue de l´audience, tard dans la nuit noire, le fou-rire avait repris dans la salle de mise en examen avec Zaâtout, le procureur général, lui que s´est bien amusé surtout devant de drôles de déclarations!