Voilà encore un vaillant commis de l´Etat qui va payer cher une erreur d´inattention de sa part. Puisqu´il l´a dit...son entourage, ses collègues et ses avocats, eux, parlent de dure méprise... Assister à des procès où les inculpés sont poursuivis par la tutelle est aussi fastidieux qu´agaçant. Voilà qu´au mois de mai 2007, le Dgsn est saisi par une lettre anonyme que le directeur de l´Ecole supérieure de police de Rostomia (Alger)...Il y lit une série d´infos qui le bouleversent à propos des examens, épreuves, concours d´accès au grade, tant envié de commissaire principal. Le Dgsn prend en personne les rênes de l´affaire et atterrit à ladite école où il va être édifié encore plus que ne le dit la lettre anonyme. Du coup, c´est Merzak Dridi, le tout-puissant, respecté directeur de l´école de Rostomia qui va être ramassé, entendu, malmené et envoyé devant le doyen des juges d´instruction du tribunal de Sidi M´hamed, Alger, lequel ne va pas s´embarrasser de scrupules en décidant la comparution par-devant ledit tribunal d´Alger. Et le procès allait débuter samedi pour s´achever lundi, le dimanche 5 juillet 2009 étant férié et donc repos pour le juge et la procureure ainsi que pour les cinq inculpés. L´inculpation principale étant le faux et la complaisance dans les corrections des examens, il ne restera plus aux avocats que de chercher des poux dans la tête de l´inculpation et il y aura même plusieurs questions préjudicielles autour de l´enquête qui avait dû être confiée aux gendarmes, i-e aux...Verts et pas aux...Bleus! La ligne rouge aurait été transgressée par le doyen, selon quelques avocats, lequel n´a pas voulu entendre tous les témoins à charge et à décharge, comme l´y oblige la loi. Désespéré par tant d´ingratitude de Dridi, l´ex-boss de l´école de Rostomia s´est dit consterné par le fait que c´étaient les cancres déclassés des épreuves qui avaient mené l´enquête. Le joueur étant la Dgsn et le marqueur, la Dgsn, les avocats, tous audacieux auront eu l´occasion de crier leur ire, qu´en 2009, où s´appliqua à massacrer les cadres de la Dgsn et les meilleurs! Certes, Dridi avait reconnu avoir été inattentif mais vigilant par la suite «puisque j´ai pris soin de rectifier les petites erreurs!» avait-il martelé devant le tribunal. Bon! cela écrit, on ne se taira jamais devant certains comportements même si on se cache de temps à autre devant des mea-culpa du genre, «je n´ai pas été assez intelligent», ou encore «je n´ai pas été vigilant dans ce dossier», des phrases toutes faites et lancées à la face de juges eux, intelligents, vigilants, attentifs et qui prennent acte de tout et sur tout pour leurs attendus. Triste affaire, il est vrai qu´un excellent cadre tombe de si haut pour...si peu, surtout que, sûr de lui-même, Dridi avait réussi à placer au bon moment une affirmation qui vaut son pesant d´or et qui disait à deux mots près qu´il (le directeur de l´Ecole supérieure de police de Rostomia) avait veillé personnellement à ce que les conditions exigées par la loi, soient respectées à la lettre. Alors qui a falsifié quoi? Le verdict, lui, aura été mi-figue, mi-raisin. Mais pour la défense, l´appel est nécessaire pour effacer cette tâche sur le front de Dridi, ce commis de l´Etat exemplaire et au-dessus de tout soupçon. Les trois années dont deux fermes vont pourvoir permettre à Dridi (qui a déjà purgé une année plus une grâce partielle) de retrouver les siens d´ici à l´Aïd, nous ne saurons désigner d´El Fitr ou d´El Adha. En tout état de cause, comme l´a si bien dit un commissaire déboussolé par ce qui est arrivé à ses collègues, le joueur et le marqueur auront joué tous seuls sur un tapis rouge de...honte car, en 2009, salir des familles dont les enfants ont beaucoup donné à la République et au pays est indigne du standing d´une Algérie forte, sereine et...festivalière qui a laissé les étrangers bouche bée.