Les 600 travailleurs grévistes de Batimétal, après avoir épuisé toutes les voies de recours et de dialogue avec les responsables de leurs direction, et après 09 jours d'arrêt de travail, qui se sont soldés par la non-concrétisation de leurs doléances socioprofessionnelles ont radicalisé leur mouvement de grève, en investissant la rue. En effet, les 600 employés de Batimétal, unité relevant du groupe Fntmmee/Translob, ont dans la matinée de jeudi, procédé à une manifestation pacifique, où ils sont sortis devant l'entrée principale de leur entreprise, bloquant les trois axes routiers, en l'occurrence Sidi Amar, Hadjer Eddis et El Hadjar au chef-lieu de la commune de Annaba. Le secrétaire général du syndicat de ArcelorMittal n'est autre que le membre de la CEF de la fédération Fntmmee, Smaïn Kouadria. La situation a dégénéré, selon sa déclaration, dont nous détenons une copie et émanant du porte-parole des travailleurs, à l'issue du déploiement d'un dispositif sécuritaire, la brigade d'intervention rapide d'El Hadjar, qui, selon le même document, a agressé les travailleurs, en les bastonnant à l'aide de matraques et en utilisant des gaz lacrymogènes. Les affrontements entre les travailleurs et les éléments de la brigade d'intervention rapide se sont soldés par l'arrestation de 15 employés, dont 03 syndicalistes menottés. Les personnes arrêtées ont été conduites à la caserne de la gendarmerie d'El Hadjar, puis transférés à Aïn El Berda. Dans ladite déclaration, le représentant des travailleurs, qualifie le comportement des services sécuritaires «d'agression pure et simple», à l'égard notamment de travailleurs exerçant pacifiquement un droit reconnu par la Constitution. De ce fait, le représentant des travailleurs de Batimétal, Smaïn Kouadria, dénonce rigoureusement, par le biais de ladite déclaration «les graves agissements répressifs» dont, ont été victimes des travailleurs pères de famille. En outre, et devant ce grave dérapage «où le dialogue social ne peut suivre son cours normal et la liberté d'expression et de revendication est bâillonnée, nous ne saurons rester de marbre et les bras croisés...», a fait savoir Smaïn Kouadria. Aux dernières informations sur l'évolution de la situation prévalant au sein de l'entreprise Batimétal, les travailleurs comptent user de tous les moyens non seulement pour faire valoir leurs revendications, mais surtout, pour faire libérer les 15 travailleurs arrêtés. «Nous userons de tous les moyens pour que les travailleurs arrêtés retrouvent leur liberté le plus tôt possible, et pour que le dialogue social reprenne et, en fin, pour que les revendications socioprofessionnelles des travailleurs soient reconnues», devait ajouter le porte-parole des travailleurs de Batimétal, Smaïn Kouadria.