Le Conseil de sécurité a «condamné dans les termes les plus fermes» mardi les attaques perpétrées contre plusieurs ambassades et services consulaires en Syrie. D'ordinaire divisé sur la Syrie et la répression sanglante des manifestations, le Conseil a exprimé «sa profonde inquiétude à propos de la répétition de telles attaques» et demande aux autorités syriennes de «protéger les propriétés diplomatiques et leurs personnels» et de «respecter leurs obligations internationales à cet égard». Des manifestants syriens pro-régime du président Bachar al-Assad ont attaqué et mis à sac samedi l'ambassade d'Arabie saoudite à Damas, en signe de protestation contre la décision de la Ligue arabe de suspendre la Syrie. Des centaines de manifestants ont également attaqué les ambassades de France, du Qatar et de Turquie samedi. Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a présenté lundi les excuses de son pays pour les attaques menées contre les missions diplomatiques. L'adoption de cette déclaration marque une avancée au Conseil de sécurité à propos de la Syrie où plus de 3.500 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations en mars. La Chine et la Russie, deux membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU, ont opposé le 4 octobre leur veto à un projet de résolution des pays occidentaux menaçant le régime syrien de «mesures ciblées». L'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et le Liban se sont abstenus. Les divisions au Conseil de sécurité depuis des mois à propos des événements en Syrie, et notablement l'opposition de la Chine et de la Russie à toute sanction, ont empêché l'adoption de toute résolution sur le sujet.
