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Retour de manivelle?
Publié dans L'Expression le 21 - 02 - 2012


Sur fond de changement - parfois sanglant - du champ politique arabe, et l'avènement au Maghreb et en Egypte d'un pouvoir islamiste, l'Algérie s'apprête donc à renouveler la composante de son Assemblée populaire nationale (APN). Et d'aucuns de s'interroger: l'Algérie va-t-elle s'intégrer à la nouvelle mouture islamiste, ou va-t-elle - encore - dérouter toutes les analyses en «préservant» sa dite «spécificité»? La réponse n'est ni simple, ni évidente tant l'espace politique algérien est marqué par l'immobilisme que par l'émergence d'un islamisme qui n'a pas été la «solution» que préconisaient ses laudateurs. Et puis, last but not least, le fonctionnement même du système politique algérien - n'a-t-on pas vu et entendu un député fraîchement élu à la tête de l'APN, «remercier» le chef de l'Etat de la «confiance» qu'il lui faisait quand cette confiance aurait dû aller à ceux qui l'ont élu - n'a pas permis l'émergence d'hommes politiques comme le renouvellement de la génération de la guerre de Libération. Dès lors, la lisibilité de cet espace politique national est-elle demeurée problématique, brouillée encore, si cela se peut, par l'omnipotence d'un FLN - loin d'être le parti politique d'avant-garde espéré - converti en tremplin pour l'accès aux affaires de l'Etat. Les luttes d'appareils et les «redressements» successifs qu'a subis ce vieux parti en témoignent largement. En fait, en Algérie, ce ne sont pas les hommes qui font le «parti» - lui donnant sa dimension et son envergure - mais c'est ce dernier qui est le «label» sans lequel, ces hommes n'auraient pu exister «politiquement» et ne représentant qu'eux-mêmes. C'est vrai pour le FLN, c'est encore plus vrai pour la multitude de partis qui ont vu le jour au lendemain de la «révolte» du 5 Octobre 1988. On attend toujours la venue du leader politique forgé par la lutte sur le terrain et capable de constituer l'alternative au pouvoir en place. En fait, l'impression qui domine est que la «classe politique» n'active pas au nom de convictions politiques, de programmes à mettre en oeuvre ou de projets de société à faire valoir. En revanche, les mêmes déploient tout leur potentiel pour avoir, ou préserver, des positions au sein du pouvoir (l'APN est très attractive avec tous les avantages qu'elle donne à l'élu). Ainsi des «hommes politiques» apparaissent tous les cinq ans, le temps d'un campagne électorale, pour redisparaître durant le mandat de l'APN. Le retour ponctuel à la surface de ces «politiques» au détour d'un scrutin législatif, communal ou présidentiel, décrédibilise la notion même du vote. D'où le peu d'empressement et de motivations pour des joutes qui, à tout prendre, ne concernent en rien le citoyen. Ainsi, on doute qu'il y ait des politiciens conscients des missions qui leur sont échues et des charges qui leur sont dévolues. Aussi, l'inculture politique de nombre de politiciens algériens renvoie une image désolante du champ politique national. Or, l'homme politique est quelqu'un qui doit avoir des convictions, des idées et des programmes pour son pays. Dit autrement, l'homme politique a perdu la confiance des citoyens algériens, laissant de la sorte le champ libre à une nouvelle génération qui a trouvé dans l'islam politique l'argument pour s'imposer. Ce qui, en partie, explique quelque peu le boycott qui fait tant peur aux dirigeants du pays. De fait, seuls les islamistes disposent d'un électorat agissant et motivé. C'est celle-là l'énorme différence qui fait que, dans tous les cas de figure, les islamistes restent donc les mieux placés pour récolter la mise le 10 mai prochain. Et si les islamistes algériens gagnent les prochaines législatives ce ne sera dû ni au supposé «printemps arabe» ni à d'autres raisons plus ou moins absconses. Mais bien au fait de la démobilisation des citoyens et de l'inexistence d'hommes politiques capables de motiver et intéresser les citoyens à leurs actions, mais aussi du fait des fraudes et du verrouillage, par le pouvoir, du champ politique national en perpétuant sa mainmise sur les affaires de l'Etat.

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