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Cheikh Mohand a dit
Publié dans L'Expression le 05 - 03 - 2012

«Qui veut visiter les Lieux Saints, commence par ceux de la maison.» Cheikh Mohand
Loin de moi l'envie, le désir ou le droit de dispenser ici un cours d'éducation religieuse ou de disserter sur l'orthodoxie d'un précepte ou d'une interprétation d'un texte religieux. Cela pour plusieurs raisons: d'abord, je n'en ai pas les moyens intellectuels. Je n'ai pas suivi les cours de maîtres éclairés par la science divine et puis, je pense après tout que chaque homme sur terre a le droit de choisir le chemin ou la chapelle qu'il préfère et qu'il croit mener vers les états de béatitude éternelle. Cependant, il y a des situations particulières qui interpellent l'individu, le citoyen le moins politisé quand des gouvernants inspirés par des calculs politiques se mettent à se draper d'une religiosité qui jure avec l'état économique général du pays. Il n'y a pas plus aisé que de prendre des décisions démagogiques qui flattent les sentiments religieux d'une catégorie de gens, sincères ou naïfs en puisant dans le trésor de la communauté. Pour parler de religion, tout mufti accompli doit d'abord connaître tous les textes sacrés comme ils ont été déclamés par le Prophète (Qsssl) et retransmis par la Tradition. Il doit non seulement connaître les saints Hadits recueillis par les docteurs de l'Islam et reconnus par les principaux chefs des différentes écoles de l'Islam, mais il doit s'abreuver aussi aux nombreux commentaires qu'ont fait les illustres penseurs et exégèses de la doctrine. Il ne doit négliger aucune interprétation afin qu'il puisse confronter la situation qui prévalait au moment où ont été faits ces commentaires avec la situation générale dans laquelle il vit. Il doit avant tout connaître la langue arabe dans ses moindres nuances et, pour ne pas se tromper, connaître l'évolution de l'acception des concepts. Car tous les mots changent de sens au cours de l'histoire: c'est la raison pour laquelle, un même texte peut donner lieu à diverses interprétations. Sans parler de la motivation profonde, sincère ou non du commentateur. Cependant, il est des préceptes qui sont indiscutables: les cinq piliers de l'Islam demeurent la base de la Foi: la Chahada et les prières sont les fondements premiers du croyant. C'est ce qui le différencie du mécréant ou de l'infidèle. Le jeûne dépend de la santé physique du croyant et l'aumône est indubitablement liée à sa fortune.
Cependant, le pèlerinage demeure le rite le plus facultatif de tous: il est lié à la bonne santé physique et économique du croyant. Des conditions précises dictent l'exercice de ce qui doit couronner le parcours presque parfait du sincère croyant. Il est l'aboutissement d'une vie où la méditation et l'adoration du Créateur tiennent une grande place dans la vie du croyant qui, en se rendant aux Lieux Saints d'où est venue la Lumière doit, à travers tous les rituels exigés par la sainte tradition, sacrifier son attachement aux biens matériels de la vie et s'engager dans une spiritualité rédemptrice. Je cite souvent l'exemple du poète de Djemaâ-Saharidj, El Hadj Arezki Ihouachen, poète engagé de son état, qui a accompli le pèlerinage à pied: il a passé deux années sur le chemin de la méditation. C'est la raison pour laquelle, le croyant doit réunir tous ses moyens personnels, outre spirituels, pour économiser les biens nécessaires qui lui permettront de se rendre aux Lieux Saints. Il ne doit ni laisser des dettes, ni laisser les siens dans le besoin: c'est un homme libéré de toute préoccupation matérielle qui s'engage dans un périple qui doit le mener à la béatitude suprême. Beaucoup de hadjis que j'ai connus, des commerçants fortunés, ont abandonné leur profession lucrative à leur retour de La Mecque.
C'est la raison pour laquelle, je pense qu'avant qu'un gouvernement ne songe à subventionner le pèlerinage, il doit d'abord s'occuper de ceux qui souffrent des insuffisances de gestion: les malades, les chômeurs, les mal-logés... Cheikh Mohand, grand wali et poète rationnel de Kabylie, ne conseillait-il pas aux candidats au pèlerinage de dispenser le bien autour d'eux avant d'accomplir le rite?


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