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La deuxième mort de Warda
LES DIRIGEANTS EGYPTIENS BOUDENT SES OBSÈQUES
Publié dans L'Expression le 21 - 05 - 2012


La dépouille de la Diva soulevée par un clark
Ni pour Warda, et encore moins pour Ben Bella, grand ami de Nasser, qui tous deux ont vécu en Egypte et bu l'eau du Nil, les dirigeants du Caire n'ont exprimé une quelconque compassion, ni message officiel, tout en s'abstenant de dépêcher une délégation pour assister à leurs obsèques. Après l'épisode d'Oum Dormane, il est temps de nous interroger sur leurs propres sentiments à notre égard. Que nous veulent-ils?
Mais que se passe-t-il donc entre Alger et Le Caire? Un vent de mépris et de suspicion souffle entre les deux capitales. La cause? Les conditions dans lesquelles la grande cantatrice Warda a été transférée du Caire vers Alger soulèvent nombre de questionnements et suscitent une réprobation générale en Algérie. Des photos montrant la dépouille de la Diva soulevée par un clark de manutention ont créé un véritable buzz sur la Toile. Notre ambassadeur au Caire, Nadir Larbaoui, s'est retrouvé seul ainsi par la force des choses, sans l'aide d'une quelconque autorité ou institution égyptienne à assumer la lourde mission de gérer les obsèques de la défunte dans un temps très réduit et de manière digne. Pourtant il avait, avec ses proches collaborateurs, saisi dans les minutes qui ont suivi l'annonce du décès, les autorités compétentes au Caire pour assurer la suite de cet événement douloureux ayant affecté la majorité du peuple égyptien connu pour ses sentiments de solidarité. Pas moins de trois ministères ont été saisis par notre ambassadeur pour s'enquérir des mesures qu'ils comptaient prendre avant le rapatriement de la défunte à Alger. Il s'agit des ministères égyptiens des Affaires étrangères, de la Culture et celui de l'Information. Silence radio. Ces institutions n'ont pas daigné répondre aux sollicitations de l'ambassade algérienne au Caire, ni charger leurs collaborateurs de prendre attache avec les représentants algériens. Black-out total de la part des Egyptiens. Après de longues heures d'attente, alors que l'avion dépêché par la présidence algérienne était sur le tarmac de l'aéroport, la réalité a fini par prendre le dessus. Les Egyptiens n'ont exprimé aucun désir de lui organiser une cérémonie de recueillement ni dans un endroit officiel au Caire, encore moins au salon d'honneur de l'aéroport où devait logiquement s'y trouver une délégation pour saluer la dépouille de celle qui a aimé et adoré l'Egypte. Face à cette absence de réactivité des autorités égyptiennes, à la limite du mépris, l'ambassadeur algérien a pris la décision de transférer la dépouille dans une ambulance. Arrivée à l'aéroport, la délégation algérienne a été surprise mais aussi choquée de constater l'absence d'un quelconque représentant égyptien. Pis encore, la dépouille a été soulevée à l'aide d'un clark de manutention! Les conditions dans lesquelles ont eu lieu ces faits déplorables et ces dérapages ont été violemment critiqués par la presse égyptienne dans son édition d'hier. Il ne peut en être autrement surtout que la grande artiste a porté dans son coeur aussi bien l'Algérie que l'Egypte. L'offense n'a pas été perpétrée contre la défunte Warda mais contre l'Egypte et par des Egyptiens qu'elle avait pourtant si chéris à chaune de ses oeuvres. Plus grave, les autorités égyptiennes n'ont pas dépêché à Alger une délégation officielle du gouvernement et des artistes. Seulement voilà, les Egyptiens ne sont pas à leur premier manquement. Déjà, lors du décès de l'ancien président Ahmed Ben Bella, aucune réaction officielle n'est venue du Caire au moment où les Marocains et Tunisiens ont dépêché à Alger, des délégations officielles. Les Egyptiens ont adopté une position équivoque par rapport à la longue tradition des relations entre les deux pays. D'autant plus que Ahmed Ben Bella n'est pas un inconnu en Egypte. Il y a vécu et même côtoyé Gamal Abdel Nacer avec qui il a porté l'étendard du panarabisme. Les valeurs du grand peuple égyptien à la culture plusieurs fois millénaire viennent d'être foulées aux pieds par ceux-là mêmes qui prétendent aujourd'hui présider aux destinées de l'Egypte de l'après-révolution. Encore une fois, l'ambassadeur d'Algérie au Caire, Nadir Larbaoui, est entré par la grande porte de l'histoire. Il a été le premier à être informé du décès de la Diva, à prendre les dispositions nécessaires pour ne pas heurter le peuple égyptien et à informer Alger dans les temps requis. Les autorités égyptiennes ont raté un autre rendez-vous avec Alger. Ce malheureux épisode ajouté a celui du décès de l'ancien président Ahmed Ben Bella ne viennent-ils pas confirmer le parjure d'une partie de l'élite égyptienne à l'égard de leur devoir envers l'Algérie? L'épisode d'Oum Dormane, au Soudan, en 2010, n'avait-il pas fini par livrer tous ses secrets lorsque l'on sait que ses commanditaires, Djamel Moubarak, le président de la Fédération égyptienne de football, et certains journalistes ayant insulté nos Chouhada et brûlé notre drapeau, ont fini par avouer qu'ils étaient les seuls instigateurs de ce forfait contre le peuple algérien?


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