Le parti de Mohamed Saïd s'est dit satisfait de la désignation d'un non-partisan à la tête de l'Exécutif. Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) n'est pas resté indifférent à la désignation de Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement le 3 septembre 2012. «Le Bureau national du PLJ a pris acte de la formation du nouveau gouvernement et enregistré avec satisfaction la nomination d'un Premier ministre en dehors des partis politiques qui monopolisent le Parlement», a indiqué le parti dans un communiqué transmis à notre rédaction. Le bureau national du PLJ, qui s'est réuni en session extraordinaire le week-end dernier sous la présidence de son premier responsable, Mohamed Saïd, a estimé qu'en nommant un technocrate comme Premier ministre, le pouvoir a compris l'importance de prendre en considération les aspirations de l'opinion publique. Le communiqué évoque, en effet, le redressement de la situation qui en a résultée des dernières élections législatives qui ont bloqué le processus du changement pacifique. Le parti de Mohamed Saïd, nommé ministre de la Communication en faveur du dernier remaniement, ministériel, a, en outre, déploré la faible représentation de la femme dans le nouvel Exécutif. Parmi les 36 membres du gouvernement (32 ministres et 4 secrétaires d'Etat), trois femmes uniquement dont une secrétaire d'Etat, figurent dans l'équipe de Sellal. Il s'agit de Khalida Toumi, ministre de la Culture, de Souad Bendjaballah, ministre de la Solidarité nationale et de la Famille et de Dalila Boudjemaâ, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et de la Ville, chargée de l'Environnement. Cela dit, le bureau national du PLJ considère que le nouveau gouvernement entame l'instauration d'un climat propice à même de faire sortir le pays de la paralysie, des mouvements de contestation et de la dégradation de l'image de l'Etat ainsi que de la corruption et de la bureaucratie qui le minent. «L'approfondissement des réformes politiques pour ancrer le processus démocratique n'a aucun sens s'il ne jette pas les bases d'un travail politique basé sur le large dialogue avec les différentes forces politiques et les composantes de la société civile afin d'aboutir à une entente nationale consacrant les constantes de la Nation, instaurant un Etat des institutions avec une vision fixe de l'avenir», lit-on dans le communiqué. Le PLJ a exprimé, également, sa disponibilité à coopérer avec le nouveau gouvernement dans l'assainissement de la vie publique et la prise en charge des préoccupations des citoyens «quand il constate sa volonté réelle du changement», car, explique-t-il, «il n'y a point de place aux calculs et considérations partisanes lorsqu'il s'agit du sort de la Nation».