Faisant fi de toutes les règles commerciales et d'hygiène, les commerçants indélicats sèment le vent et récoltent la tempête. Face au diktat des commerçants, la direction de la concurrence et des prix (DCP) multiplie les interventions sans jamais arriver à stopper ces dépassements. Rien que pour le mois d'octobre dernier, plus de 15 800 interventions ont été enregistrées au niveau de la capitale. 2019 procès-verbaux ont été dressés, dont 51 propositions de fermeture pour défaut de facturation, manque d'hygiène, risque alimentaire... Quant aux opérations de saisie, les services de la DCP ont enregistrés un chiffre global de deux tonnes de produits alimentaires et industriels, dont 1,61 tonne de produits alimentaires de large consommation, tel que le lait, la semoule, l'huile, a-t-on appris, hier, auprès des responsables de la DCP. La valeur totale des produits saisis est estimée à plus de un milliard de dinars. Le défaut de facturation a enregistré aussi, une somme de plus de 1.5 milliard de dinars. Les services concernés ont également enregistré 829 interventions, dont 145 procès-verbaux pour défaut d'hygiène et plus, ainsi que 4 propositions de fermeture de cafés et salons de thé. Répondant au sujet de certains gérants des salons qui obligent souvent des clients à consommer des produits contre leur volonté, Mohamed D., inspecteur dira: «En aucun cas, les opérateurs ne doivent imposer des consommations contre leur volonté des clients. C'est une grave infraction au Code du commerce, ni d'ailleurs, aux clients d'exiger des produits qui n'existent pas dans l'établissement». L'affichage des prix et l'exposition des produits sont obligatoires pour tout restaurateur et autres salons et pizzerias. Abid Tahar, client témoigne: «Un serveur est allé jusqu'à refuser de prendre la petite monnaie de 5 DA pour régler ma consommation en plus de la mauvaise qualité des produits servis dans une cafétéria à Alger-Centre», regrettet-il. Contacté par nos soins, le Dr Zerdi Mustapha, président de l'Association des consommateurs de la wilaya d'Alger et membre de la Fédération algérienne des consommateurs (FAC), a affirmé que «le consommateur algérien commence à développer une culture de réclamations de ses droits dans plusieurs secteurs d'activités», avant d'ajouter que leur fédération a enregistré plus de 100 requêtes y compris des étudiantes et des étudiants qui dénoncent la mauvaise qualité des repas dans les cités universitaires et des clients d'Air Algérie, par dizaines, notamment des immigrés qui déplorent la mauvaise qualité des prestations.