L'agression à l'aide de chiens est considérée comme le nouveau mode opératoire des voyous. Les agressions à l'aide de chiens dangereux prennent une ampleur alarmante. Hier encore, un jeune d'une vingtaine d'années, habitant un quartier populaire de Blida dans la commune de Ouled Yaïch s'est fait agresser par un groupe de quatre personnes qui étaient accompagnées de deux chiens extrêmement dangereux, à savoir des pitbulls terriers. Les faits ont survenu dans la nuit de samedi à dimanche. Quand le jeune homme regagnait son domicile après avoir fini ses cours, un groupe composé de quatre personnes a surgi en compagnie de deux pitbulls terriers relativement dissuasifs, et l'ont menacé. Le jeune homme apercevant les deux chiens a vite cédé et de peur qu'il ne soit lynché, a remis aux agresseurs téléphone et argent, après quoi, les agresseurs ont pris la fuite. Toutefois, le jeune n'a pas été blessé. L'agression à l'aide de chiens est considérée comme le nouveau mode opératoire des voyous qui utilisent ces chiens pour dissuader toute résistance. Les chiens prisés par les délinquants sont essentiellement les pitbulls, les rothweilers et les bulldogs. Réputés pour leur agressivité et leur acharnement sur leur proie, ces molosses sont dressés dès leur plus jeune âge pour attaquer et faire mal. La nouvelle tendance touche plusieurs régions du pays. A Mostaganem, plusieurs plaintes ont été déposées par des citoyens pour avoir été attaqués par ces «clébards» dangereux, leur occasionnant de graves blessures. A Oran aussi, la population est terrifiée à l'idée de croiser ces bêtes féroces. Dans la wilaya d'Alger, précisément dans la localité de Bab Ezzouar, au bidonville El Jazeera qui est voué à devenir le futur quartier d'affaires d'Alger, ce quartier abrite plusieurs maîtres de chiens qui volent et agressent, à l'aide de leurs animaux dangereux, les habitants qui rentrent tard de leur travail ou près des arrêts de bus. La détention de ce type de chiens en Algérie s'accentue de plus en plus et laisse le champ libre à ces délinquants, et cela grâce à l'absence de réglementation relative à la possession de ces chiens. Alors que dans les pays européens, la possession de ce type d'animaux est soumise à une réglementation rigoureuse, dont le port obligatoire de muselière, attestation d'aptitude et permis de détention. En outre, on les voit sillonnant les voies publiques en compagnie parfois de leur propriétaire qui ne dépasse pas la vingtaine d'années et de faible corpulence, ce qui rend leur maîtrise un peu difficile vu la férocité de ces bêtes. Cet état de fait suscite une grande inquiétude parmi la population qui voit d'un très mauvais oeil la présence de ces animaux dangereux. D'ailleurs, la détention de ces chiens, contrairement aux armes blanches, ne risque apparemment pas de causer des problèmes juridiques à leurs propriétaires, ce qui fait de ces chiens les nouvelles armes blanches des délinquants. D'ailleurs, l'on se demande s'ils ne sont pas des armes délivrées sans permis.
