img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P140702-03.jpg" alt="Moscou veut des relations "sur un pied d'égalité"" / La Russie compte désormais avoir des relations «sur un pied d'égalité» avec les Occidentaux après avoir défendu ses intérêts géopolitiques dans la crise ukrainienne, a déclaré hier le président Vladimir Poutine dans un discours de politique étrangère. «Ce qui s'est passé en Ukraine est la culmination des tendances négatives dans les affaires du monde», a déclaré M.Poutine, qui s'exprimait devant le corps diplomatique russe. Il a énuméré, dans une allusion voilée au rôle des Occidentaux mais surtout des Etats-Unis, les crises irakienne, libyenne, syrienne, et suggéré de mettre en place des mécanismes pour empêcher toute ingérence en Europe. «Nous avons tous besoin en Europe d'un filet de sécurité, pour que les précédents irakien, libyen, syrien et ukrainien ne deviennent pas une maladie contagieuse», a-t-il déclaré. «Je demande au ministère des Affaires étrangères de préparer des propositions sur ce thème», a-t-il ajouté, sans préciser quelle forme pourraient prendre ces propositions ni sur quel terrain elles seraient formulées. Il a défendu le droit de la Russie de défendre ses intérêts, arguant que si elle ne l'avait fait les forces de l'Otan se seraient installées rapidement en Crimée, la péninsule ukrainienne qu'elle s'est rattachée en mars et qui abrite historiquement la flotte russe de la mer Noire. «En définitive, tout ce pour quoi la Russie se battait depuis l'époque de Pierre-le-Grand, et même avant, aurait été effacé», a-t-il souligné. «J'espère que le pragmatisme va tout de même l'emporter, que les Occidentaux vont abandonner leurs ambitions (...), vont commencer à construire les relations sur un pied d'égalité, avec respect mutuel», a-t-il encore déclaré. Mais parmi les Occidentaux, il a clairement pris le parti de l'Europe et dénoncé le rôle des Etats-Unis. «De plus en plus de responsables politiques et économiques européens comprennent qu'on veut tout simplement utiliser l'Europe dans l'intérêt d'une partie tierce, qu'elle devient l'otage d'approches idéologiques et à courte vue», a-t-il déclaré. «La politique indépendante de la Russie ne plait vraiment pas à ceux qui continuent de prétendre à un rôle exceptionnel», a-t-il dit, dans une allusion aux Etats-Unis. «Les événements en Ukraine l'ont montré, comme ils ont montré que ce modèle de relations avec la Russie fondé sur le «deux poids - deux mesures», ne fonctionne pas», a encore déclaré M.Poutine.