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Un réseau pédophile traqué
CONSTANTINE
Publié dans L'Expression le 20 - 07 - 2004

Plusieurs enfants auraient été enlevés dans la Nouvelle Ville, avant d'être relâchés quelques jours plus tard.
Si aucune confirmation officielle n'est donnée sur l'existence d'un réseau pédophile dans cette ville, les citoyens n'en sont pas moins convaincus des terribles risques qui menacent leurs enfants depuis que certains d'entre eux ont été enlevés. Si rien d'officiel n'existe encore, c'est que les parents touchés, craintifs et vaguement honteux, refusent de déposer plainte à la suite des enlèvements à répétition, comme nous avons pu le constater sur place.
La nouvelle ville Ali Mendjeli continue de susciter une grande inquiétude parmi la population. Il n'y a pas un jour qui passe, sans que des informations provenant de cette immense cité-ghetto, où vivent plus de 10.000 personnes, fassent état de vols, d'agressions et d'autres méfaits. Coincée dans un vaste plan de relogement des familles entassées dans des bidonvilles ou habitant les quartiers menacés par les glissements de terrain, elle s'est transformée avec le temps en une véritable bombe à retardement sur le plan sécuritaire. Autrefois, les petits réseaux de délinquants, éparpillés à travers les quartiers populaires de Constantine, étaient isolés dans leurs secteurs respectifs. Leurs méfaits dépassaient rarement leur zone d'influence. Leurs membres étaient pour la plupart fichés et surveillés de près.
Aujourd'hui, après que le terrorisme ait obligé les pouvoirs publics à ramener la délinquance en dernière position des fléaux à combattre, la nouvelle ville Ali Mendjeli est considérée, plus à raison qu'à tort, par de nombreux Constantinois, comme un «concentré» de tous les problèmes que vit la société algérienne. Agressions, vols à main armée, cambriolages, trafic et consommation de stupéfiants et même prostitution ; on souffre énormément de ces maux à la nouvelle ville Ali Mendjeli. De l'avis des habitants, la cité qui a la taille d'une petite ville, n'est pas sécurisée. La distance qui la sépare du chef-lieu est de plus de 20 km, ce qui aggrave son isolement et conforte, en même temps, les malfaiteurs dans leur impunité.
Il y a un mois environ, un nouveau phénomène, insidieux et pervers, est venu s'ajouter aux multiples problèmes d'insécurité auxquels sont confrontés les habitants d'Ali Mendjeli. Il s'agit de l'enlèvement et de la séquestration d'enfants âgés entre 6 et 10 ans. Les nombreux parents que nous avons rencontrés vivent dans une véritable psychose. Parmi les solutions d'urgence prises, celle de garder leurs enfants chez eux. Personne ne veut s'aventurer, de crainte de subir toute la tragédie «sur la tête»!
A l'exception d'un père de famille qui n'a pas hésité à alerter la police en déposant une plainte, après l'agression subie par son enfant, tout le monde préfère garder le profil bas, même si, en aparté, le kidnapping des enfants avec le calvaire des sévices sexuels constitue le principal sujet de discussion. En un mot, au lieu d'y faire face, afin de déterminer l'exactitude des faits, tout le monde «prie» pour que cela soit des cas isolés! Quoi qu'il en soit, des enfants ont été enlevés de force, par des individus, et emmenés dans la forêt voisine. Les victimes ont subi des sévices sexuels et l'instinct bestial de leurs agresseurs avant d'être relâchées.
Selon des suppositions émises sur place, il s'agirait d'un groupe composé de repris de justice qui n'en est pas à son premier méfait. Mais personne n'ose briser l'«omerta» qui s'est emparée de la population. Pourquoi ces criminels agissent-ils en toute impunité? Le font-ils pour leur propre compte ou pour celui de réseaux pédophiles impliquant beaucoup plus de personnes?
Pour revenir au père qui a été en mesure de braver la peur et la crainte, malgré les menaces dont il fait l'objet, son enfant a été enlevé, conduit de force vers la forêt où il a subi les pires sévices avant d'être sauvé par le passage providentiel d'un agent de la Protection civile. Combien d'enfants ont été victimes des agressions ? Tous les témoignages s'accordent à dire qu'ils sont nombreux: 5, 7, 10 ou 15, les chiffres importent peu dans ce genre de situation. Le problème existe et prend des proportions dangereuses, au cas où les parents persistent à adopter l'inqualifiable position de «ça n'arrive qu'aux autres».
De leur côté, les policiers, incriminés et accusés de laxisme, tentent de se défendre en avançant la justification qu'ils n'ont pas les moyens et les effectifs nécessaires pour maintenir la sécurité au niveau de la nouvelle ville.
Si ce groupe continue d'activer en toute liberté, ce sont tous les enfants qui risquent d'être traumatisés le reste de leur vie. Comme cela s'est déjà produit à Batna en 2001. Un directeur d'une école primaire a été condamné par la cour d'assise de Batna à 15 années de réclusion criminelle, pour avoir pratiqué des sévices sur des enfants âgés de 5 à 9 ans. Le pédophile avait abusé des enfants durant tout l'exercice de ses fonctions jusqu'au jour où des parents, conscients de la gravité de cet acte criminel ont décidé de briser le mur du silence.
Le tribunal de Ziadir à Constantine a condamné, voilà une quinzaine de jours, un individu âgé de 32 ans, à 7 ans de réclusion pour avoir abusé d'un enfant âgé à peine de 6 ans. En tout cas, de l'avis de tout le monde, si les pouvoirs publics ne réagissent pas de façon énergique, la nouvelle ville Ali Mendjeli risque d'être carrément prise en otage par les différents gangs devenus très puissants ces dernières années.


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