Il est mondialement connu dans le monde sportif que personne n'a le droit d'insulter ou d'humilier un arbitre, quelle que soit son grade et la situation, y compris lors d'une finale. L'arbitre, comme tout joueur ou officiel, a droit au respect, et l'insulte ou l'humiliation constituent des fautes graves. La FIFA, en tant qu'instance dirigeante du football, condamne fermement ce genre de comportement et prend des mesures pour les sanctionner. Le fera-t-elle contre le patron du football du royaume, au vu de son comportement après le coup de sifflet de la finale de la coupe d'Afrique féminine 2024 qui vient de s'achever ? Le comportement de Lakdja a, une fois de plus, surpris les membres de la Fédération internationale de football et de la Confédération africaine de football représentés respectivement par leurs patrons. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, on le voit s'en prendre à l'arbitre de la rencontre, et ce, lors de la remise du trophée à la capitaine du Nigeria. La gestuelle du président de la FRMF montre qu'il en veut à la juge qui a officié la finale perdue par la sélection féminine marocaine face au Nigeria. Les Lionceaux ne devraient pas perdre. Et pour ce boss, vice-président de la CAF, il est impensable que le trophée soit gagné par les filles du Nigeria. Dans la vidéo, on entend le commentateur de la rencontre, un Marocain, s'en prendre, lui aussi, à l'arbitre Antsino Twanyanyukwa, l'accusant d'avoir commis des erreurs d'arbitrage qui auraient coûté le sacre à la sélection marocaine. Sur les réseaux sociaux, le sentiment d'un scandale d'arbitrage domine largement les réactions des supporters et observateurs marocains. L'épisode le plus commenté reste l'annulation d'un penalty accordé initialement au Maroc (2-2) à la 78e minute, pour une main nigériane dans la surface jugée intentionnelle par la majorité des fans marocains. Après l'intervention de la VAR, la décision est retournée, suscitant l'incompréhension et la colère numérique : «Une finale volée !». «Comme toujours, l'arbitrage a tué nos rêves». «C'est une honte pour l'Afrique», peut-on lire en boucle sous les hashtags. La frustration d'être dépassé par la technologie ne s'est pas arrêtée là. Fouzi Lekjaa, président de la Fédération marocaine de football, évidemment présent lors de la rencontre, n'a pas hésité à réprimander l'arbitre en présence du président de la FIFA et de la CAF. Ce fut un scandale explosif en direct : «Il insulte et humilie l'arbitre de la finale, devant les caméras maison provoquant ainsi la fureur du président de la FIFA face aux agissements scandaleux de l'empereur de la corruption sportive en Afrique», rapporte un confrère de la presse africaine le président de la FIFA Gianni Infantino qui n'a visiblement pas apprécié, comme le montre les images diffusées par la télévision maison.