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Reprendre à... zéro
PROCÈS DES CADRES DE LA DGSN À LA COUR D'ALGER
Publié dans L'Expression le 18 - 02 - 2015

La cour d'Alger
Après quatre renvois, le procès de Dridi, l'ex-directeur de l'Ecole supérieure de police, s'est enfin tenu hier.
L'affaire dite de l'Ecole supérieure de police de Rostomia (ex-Château Neuf - Alger) a déjà sept longues et pénibles années durant lesquelles d'excellents cadres ont été jugés et condamnés à diverses peines d'emprisonnement.
Parmi le lot de condamnés-incarcérés, nommons El Hadj Merzouk Dridi, le directeur de l'école qui a vu le ciel lui tomber sur la tête en ce jour maudit du 13 avril 2008, un dimanche, après l'entrée en trombe, de feu Ali Tounsi, lequel avait exigé de Dridi de mettre à la porte Koursou, commissaire principal, arrivé à ce poste à l'issue de trois tentatives au concours d'entrée dans le corps des commissaires principaux.
Dridi dit oui,à condition que cette injonction soit précédée d'un télégramme ou un papier écrit, sonnant ainsi les hostilités. Le Dgsn dit: «C'est maintenant qu'il faut le congédier.» Le ton monte en silence et Dridi n'obtempérera qu'après la réception d'un télégramme du cabinet du 1er Novembre (BEO), puis on parle de lettre anonyme. Le 20 du même mois, c'était la période de la fin du concours (mois d'avril 2008), il y a une intervention du Dgsn pour vérifier le niveau réel des candidats surpris par l'hors-sujet des... sujets proposés. C'est le début d'une pluie de tuiles, car des admis, il y a eu des recalés (six qui n'ont pas eu la moyenne).
Les «exclus»
Selon un cadre de la Dgsn, c'était juste pour justifier la mise à la porte de Koursou. C'est vraiment le désarroi au sein de la police, car 80 principaux prirent la porte.
Pour plus de 15 policiers ce fut l'interrogatoire mené par l'inspection générale, car entre-temps, la Fonction publique avait demandé la réintégration des 80 policiers qui ont passé avec brio le concours d'admission. Le baume au coeur, les «exclus» devront alors faire bon coeur contre mauvaise fortune, car la Dgsn refusa net, arguant de «fraude». Nous étions le 11 mai, le jour du renvoi des flics. Neuf jours après, l'instruction administrative débutera avec sérénité, sauf que la Fonction publique observera que, si fraude, il y a «qu'on aille devant la justice». Puis, une «fine» enquête interne commence pour s'intéresser aux allées et venues de Koursou à l'Ecole supérieure. Il leur fut répondu que s'il venait, il se dirigerait chez Kara, le directeur des Ecoles. Le registre des visiteurs de l'Ecole fut confisqué sans récépissé et fut restitué deux jours arguant du fait que deux pages y manquaient.
A l'officier de service, on «suggéra» à Ouheb (décédé) de dire que c'est Dridi qui a été l'auteur du forfait. En réalité, c'est la page où étaient notées les visites chez Kara Bouhadhba. C'est le début de l'enfer de Dridi, qui fut entendu d'abord par ses pairs de la BRI qui transmettait le dossier au tribunal de Sidi M'hamed (Alger), où les juges d'instruction ont une réputation établie de main d'acier dans un gant de laine. Vite les inculpations pleuvent. Elles allèrent d'abus de pouvoir aux faux. Pour cette dernière inculpation, la note de Koursou avait été le détonateur. A l'oral, le candidat (2e à l'écrit) avait obtenu 9,5/20. Mais cette note redevenait par magie: 10,83/20. Malgré ce rectificatif, Koursou passait de la 3e à la 4e place. Or, avec un 0/20, Koursou aurait été classé 49e sur 80 admis! Oui. Jusqu'ici, en ne voit pas le crime de l'école. Et quand bien même, il y avait crime, pourquoi ne pas avoir entendu le procureur qui a procédé à la note 10,83 en qualité de suspect. Il était... témoin! Mais le destin en décida autrement.
Dridi, le directeur de l'Ecole avec ses 24 ans de sains et loyaux services sous le commandement de feu Khediri, Abdelmadjid Bouzdid, Lahrache Tolba M'hamed le défunt, ainsi que Ouadah à qui succèdera Ali Tounsi (qu'il repose en paix) allait vivre un véritable enfer, car dans tout ce «carnaval» de notes, de renvois, il n'y était pour rien.
Même le laboratoire sous l'oeil de Zohra Sadat, toujours en faction, avait été dénoncé pour ses comportements, car comment accepter une expertise d'empreinte digitale donnée sous le couvert d'encres «différentes».
Les mêmes détracteurs
Dridi avait demandé «les digitales» et non pas les couleurs des encres. N'empêche que le juge d'instruction renvoya devant la correctionnelle outre Merzouk Dridi, Zebouchi, Sid Ali Amrar (prof de tir) et Yassine Boudra qui vivront près d'une année de va-et-vient entre Sidi M'hamed et le Ruisseau où Amor Benkarchi avait gardé la peine prononcée par Sidi M'hamed.
A la Cour suprême, c'est le «casse et renvoi» fut appuyé par un attendu qui allait «zébrer» le ciel du Val d'Hydra. Il y était transcrit textuellement que les poursuites, le jugement et l'arrêt ont été effectués sur la base de... «probabilités». Oui, seulement des probabilités. Aucune preuve, aucun témoin. Rien. Rappelons seulement qu'au moment de l'éclatement de cette affaire bâtie autour du vent, du vide, de l'injustice, l'opinion publique, s'interrogeait sur la qualité de sa police et des services de sécurité. En février 2015, les quatre prévenus sont rejugés. La composition correctionnelle a changé!
Et Aït-Akache, le second président, n'a rien à voir avec Benkharchi. Chacun a sa personnalité, sa méthode de travail, mais pas les mêmes détracteurs. Et Aït-Akache a le privilège d'avoir parcouru le dossier après avoir décortiqué les attendus de la Cour suprême qui a cassé et renvoyé. A priori, les débats ne s'annoncent pas houleux, même si Maître Ismaïl Benhabiles, l'avocat de Merzouk Dridi rumine une intervention dont il possède le secret.
Même sur le plan volume d'écoute, le juge du jour sait s'y prendre car, à sa décharge, il n'a pas la même pression qui a pesé sur la première chambre en 2009, les 15 et 17 octobre, dates du procès qui a pris deux longues journées. Et on avait tout entendu sauf les preuves! Ah, ces probabilités!
Mardi donc, les quatre prévenus: Merzouk Dridi, Fateh Zeboudji, Sid Ali Amrar et Yassine Boudra - chacun dans sa peau - directeur de l'Ecole supérieure de police, commissaire principal, officier et inspecteur de police étaient prêts à se défendre mieux qu'ils ne l'avaient fait face à Hadj Mihoub Sidi Moussa de Sidi M'hamed et du trio Benkharchi, Gazem Zahia et Fatiha Djaziri.
Et comme un magistrat du siège est ligoté par l'ordonnance de renvoi, le «plat servi brûlant se doit d'être avalé». Nous sommes encore très, très loin de l'indépendance du juge que beaucoup de gens du droit appellent «fonctionnaire»! et en 2015, SVP. «Que voulez-vous? C'est comme ça!» confie un prof de la fac de Blida qui a gémi de douleur, car il sait que le chemin à parcourir en vue d'atteindre la justice rêvée est encore très loin... Maître Dim Moudjari, l'avocat de Zebouchi préfère le silence. Merzouk Dridi, le principal prévenu avait, lui le coeur plein. Il a eu tout le temps de préparer sa défense. Il a ramassé tous les documents qui ont été «touchés». Il a récupéré tous les documents «traficotés» par les enquêteurs de l'époque, dont deux purgent une lourde peine d'emprisonnement et deux autres gravement malades. Hadj Dridi qui crie sur tous les toits qu'il a jeûné 730 jours lors de sa détention juste pour avoir un milliard de tonnes d'énergie à déployer devant la cour d'Alger.
Il n'en veut pas à ceux qui l'ont incarcéré sur la base des «probabilités» et autres suppositions.
Non, il n'en veut à personne. Mais il s'en voudrait ce mardi, s'il n'étalait pas toutes les preuves qu'il a réussi à réunir pour être blanchi. Il commence par les injonctions de feu Tounsi, alors Dgsn qui lui intimait l'ordre de chasser Abdelkader Koursou: «Je ne l'ai fait qu'après réception d'un écrit!» dit-il, sans sourire. Il dit aussi aux membres de la chambre correctionnelle cette histoire de notes rajoutées de couleur d'encre, le faux pas lors du concours de Zohra Sadat du laboratoire. «Elle a échoué dans une matière...».
Tout en refusant de commenter les attendus de l'arrêt de la Cour suprême qui a fait qu'il recomparaît sept ans après. Hadj Dridi, regrette le harcèlement de l'administration qui veut le chasser du logement de fonction. «Jusqu'à preuve du contraire, je ne suis pas condamné définitivement, Allah veille sur ma famille qui ne mérite pas ce sort d'expulsée'' après tant d'années d'abnégation, de sacrifices, avant la pose de peau de banane sur laquelle j'ai marché....» articule l'ex-directeur de l'Ecole supérieure de police qui ajoute avoir mal digéré la manière peu cavalière avec laquelle ses collègues s'étaient comportés avec lui, durant cette dure épreuve qu'il n'a pas tellement ressentie, car affirme-t-il, les cils battants: «Je suis innocent. Une diabolique machination très mal huilée car aujourd'hui, monsieur le président, je ne demande qu'à tout vous raconter objectivement, sans haine!»
Le verdict
A une seule question du juge, Merzouk Dridi prendra son temps pour expliquer documents à l'appui, la machination élaborée en 2008, en vue de l'envoyer en.... enfer: l'incarcération et avant les interrogatoires musclés, les violences physiques et morales subies. Le prévenu prendra plus de temps que Zebouchi et Amrar pour étaler toute la vérité pas celle préfabriquée, montée de toutes pièces.
Aït Akache en juge avisé veut rester dans le domaine du concours et des notes. Les notes! Ici, Dridi dira beaucoup de choses depuis les menaces par téléphone d'expédier Koursou vers l'artère du chômage, de l'humiliation: «J'ai obtempéré dès réception d'un fax!» ajoute Dridi qui a rendu hommage à Fateh Nour Zebouchi qui a refusé de marcher dans la machination qui a commencé depuis les annotations et fini aux notes. Le même Dridi qui a regretté que certains collègues n'aient jamais été entendus, voire inquiétés, surtout que des documents officiels ont été manipulés à dessein. Il a rendu un vibrant hommage à un collègue décédé en taule, car il n'a pas voulu faire de faux témoignage. Puis on évoqua l'expertise de Sadat qui est passée à côté. On reparlera des pressions subies par certains responsables de l'Ecole supérieure de police et des crocs-en-jambe ayant les désarçonné cadres de la Dgsn.
Le mérite du président aura été d'avoir laissé les prévenus s'exprimer à leur aise. Nous étions loin du Central, de Hadj Mihoub et de.... Bencharchi que le trio de magistrats de la Cour suprême ont un peu «couvert». C'est un peu la face cachée de la justice dite «expéditive». L'audition des deux autres prévenus ne prendra pas le même «topo» car l'ex-directeur a été prolifique et tout dit autour de ce triste dossier qui n'aurait jamais dû exister n'était ces maudites lettres anonymes qui ont descendu des milliers de cadres valables en un demi-siècle de délation gratuite née de jalousie maladive, de soif de pouvoir et autres poses de peaux de bananes.
Le verdict a été mis en examen par un Aït Akache impérial bien aidé par ses deux conseils....


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