«Il est triste que sur 73 spécialistes en pneumologie formés en 2011 en Algérie, il n'en reste plus que sept en activité dans le pays» a déploré le Professeur Salim Nafti, président de la Société algérienne de pneumo-phtisiologie. Ce dernier s'exprimait en marge de la tenue du onzième congrès de pneumologie. Le Pr Nafti a regretté que quelque 10.000 médecins, toutes spécialités confondues, poursuivent leur carrière en France ou parfois ailleurs. Le Pr Nafti a confié à la presse que sur les 73 spécialistes nationaux formés en Algérie, il n'en reste plus que sept en activité. Une cinquantaine s'est expatriée en France et au Canada, alors que la trentaine restante s'est disséminée dans divers laboratoires spécialisés de par le monde, en Europe, en particulier, sachant qu'il faut un quart de siècle pour former un spécialiste en pneumologie! Le Pr. a cependant noté que cet exode s'est accru durant la «décennie noire». Selon lui, il s'est entretenu, il y a 10/15 ans, avec des médecins algériens organisateurs d'une pareille rencontre en France et auxquels il avait suggéré avec insistance d'organiser un tel congrès en Algérie. Les mêmes regrets ont été formulés par la présidente de l'Association franco-algérienne de pneumologie (Afap), organisatrice de ce congrès, réuni deux jours durant en sa onzième édition à Alger. Le Dr. Lamia Chergui Hafi, présidente de l'Afpa, a d'autre part indiqué à L'Expression que «Nous venons en Algérie pour partager nos expériences et connaissances à travers des échanges scientifiques denses pour promouvoir le traitement de cette pathologie...et de préciser que le congrès précédent s'est déroulé à Tlemcen et que le prochain est programmé dans la ville du Rocher, Constantine. Elle a indiqué que la décision prise auparavant de tenir ces rencontres alternativement en France et en Algérie, a laissé place pour une récente décision qui dicte que le Congrès de l'Afap se tienne désormais uniquement en Algérie. Cet ukase, a-t-elle précisé, est dû à la demande toujours croissante de jeunes médecins algériens qui s'intéressent à cette maladie. 300 spécialistes adhérents locaux ont été invités à cette session qui regroupe 200 autres venus de France. Nos congrès, a ajouté le Dr. L. Chergui Hafi, se tiennent de façon très indépendante, avec des subventions locales de partenaires français ainsi que le sponsoring de pas moins de 18 laboratoires, sans lesquelles, a-t-elle souligné, il ne peut y avoir de congrès. Dans un exposé, il a été révélé par le Dr Tarun Max Bride (CHU d'Amiens) que la psychologie d'un cancéreux face à la douleur et l'angoisse de la mort est un aspect à ne jamais négliger dans les soins à pourvoir au malade.