Le siège du FFS Les dissidents du FFS, ou démissionnaires du FFS, comme ils aiment se prénommer, sont en conclave depuis hier à Akbou. Les cadres et militants du Forum socialiste pour la liberté et la démocratie, le Fsld, devraient être fixés sur leur sort. Entre l'option de création d'un parti politique et l'adhésion dans un autre déjà agréé, les responsables de ce forum semblent avoir choisi le chemin le plus court pour garantir leur existence active et immédiate sur le terrain. On croit savoir que l'idée de créer une nouvelle formation politique est définitivement écartée car trop longue et surtout coûteuse. Le choix d'intégrer une formation politique était l'unique voie de salut qui s'offre aux démissionnaires du Front des forces socialistes (FFS). Après moult contacts avec notamment le Parti des travailleurs (PT), l'UDS (l'Union démocratique et sociale) et le MPA (Mouvement populaire algérien), le FNA de Moussa Touati et bien d'autres formations politiques, les responsables du FS se seraient enfin décidé, pour l'une de ces formations politiques, sachant que le FLN, le RND, le RCD et le MPA étant écartés de fait. Les dernières retouches ont été effectuées ce week-end à Alger. Ce qui explique l'importance de ce conclave qui définira une fois pour toutes la voie suivie par les camarades de Khaled Tazagharth, un vieux routier politique du FFS. Le porte-parole du FS a donc invité ses camarades du forum pour entériner la décision de rejoindre une formation politique. «Nous allons rejoindre la formation politique qui épousera le plus la charte du forum», nous a-t-il confié récemment ajoutant que «unanimement nous avons jugé inutile de se lancer dans une aventure dont l'issue reste incertaine et nous allons choisir de manière consensuelle un parti, nous allons faire de même pour le choix de formation à rejoindre pour concrétiser nos idéaux», explique un autre cadre du parti. Khaled Tazagharth, joint hier par téléphone a tenu à rassurer que «la formation choisie a un ancrage important dans la société. C'est un parti républicain et patriotique qui a l'ambition de gouverner la pays». Le porte-parole du FS regrette que son ex-parti, le FFS, «n'ait rien fait pour rassembler ses forces». Il y a lieu de noter que le Forum socialiste pour la liberté et la démocratie, le Fsld, comprend les démissionnaires du Front des forces socialistes. Son porte-parole le député Khaled Tazagharth, quatre élus à l'APW de Béjaïa, dont Yahia Baloul et une soixantaine d'élus communaux dans les wilayas de Béjaïa et Bouira, tous élus sur les listes du FFS mais aussi des anciens militants du FFS 1963. Depuis sa création au lendemain de la démission collective des militants de leur ex-parti le FFS, le FS s'est distingué par de nombreuses actions sur le terrain allant parfois jusqu'à faire de l'ombre à son ex-parti. Il en a été ainsi d'actions en faveur de l'institutionnalisation de tamazight comme langue nationale et officielle dans la prochaine révision de la Constitution; d'institutionnaliser aussi le Nouvel An amazigh pour en faire une journée fériée, l'application de la loi du chahid et du moudjahid, la reconnaissance du statut du chahid aux militants de la liberté et de la démocratie, tombés au champ d'honneur entre 1963 et 1965 ainsi qu'un statut de chahid pour les victimes de la répression du 8 Mai 1945. Le FS dans un élan de brasser large a inclus même la revendication d'un statut de moudjahid pour tous ceux qui ont milité pour la satisfaction des revendications légitimes des jeunes Algériens, rappelés sous les drapeaux, les rappelés de l'ANP pour la période 1995-1999. Au plan social, le FS s'est particulièrement distingué par son insistance pour un programme spécial de développement des zones rurales et montagneuses de la wilaya de Béjaïa. Quel est donc le parti qui aura épousé toutes ces revendications? La réponse interviendra aujourd'hui avec la résolution de ce conclave, qui définira définitivement l'avenir politique de ce mouvement.
