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L'Etat a fait le mauvais diagnostic
DEUX ANS DE CRISE MINENT LE M'ZAB
Publié dans L'Expression le 09 - 07 - 2015

Lors de la dernière poussée de violence de Guerrara, des armes à feu ont été utilisées dans les affrontements. Le bilan dramatique qui en a résulté signe l'échec total de l'Exécutif.
«L'Etat est responsable de ce qui arrive à Ghardaïa.» C'est le cri de détresse de Hamou Mesbah, membre de la cellule de crise et de suivi, formée par des Ghardaouis, qui suit l'évolution de la situation dans cette région du pays depuis le début des événements malheureux. Cette sentence, on la retrouve dans les propos de beaucoup de citoyens de cette wilaya qui disent ne pas comprendre comment un détachement des forces de l'ordre fort de plus de 10.000 hommes ne parvient pas à gérer une situation dans une wilaya qui compte à peine 100.000 habitants. La récurrence de ces violences inquiète, mais agace aussi les Algériens qui s'interrogent, à juste titre, sur ce qui s'apparente à une incapacité de l'Etat à juguler cette violence chronique que l'on ne comprend pas au regard du rôle important joué et que joue toujours la communauté mozabite en Algérie. Un épisode, raconté par un historien rapporte justement l'accueil réservé par les Mozabites de Tunis au colonel Amirouche, à l'époque commandant. Parti pour une petite visite de courtoisie à l'invitation des Mozabites, Amirouche a découvert des Algériens profondément patriotes, avec lesquels il a passé plus de quatre heures à converser. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard que Abane Ramdane ait confié à Moufdi Zakaria la mission d'écrire l'hymne national. Le grand poète de la révolution n'a jamais caché ses origines mozabites, pour la simple raison que l'algérianité transcendait toutes les autres appartenances. Une attitude somme toute normale que tous les Algériens partageaient et partagent toujours. Les Mozabites qui se distinguaient des autres Algériens par leur sens du commerce et leur attachement aux traditions étaient pris pour exemple et forçaient le respect de toute la communauté nationale. A ce titre, personne n'a trouvé à redire lorsque les enfants de Ghardaïa avaient été promus à des postes dans la haute administration pour leur compétence. Cela pour dire que la wilaya de Ghadraïa a donné au pays des hommes et élevé le sens du patriotisme au rang de religion.
Pour toutes ces raisons, les Algériens ne comprennent pas d'abord la stigmatisation des Mozabites et l'acharnement dont ils sont victimes, ces deux dernières années. Deux années pendant lesquelles le gouvernement a tenté des approches qui ont toutes montré
leurs limites. Et pour cause, les multiples visites des ministres de l'Intérieur, de Belaïz à Bedoui, de la Justice et du Premier ministre n'ont pas réussi à calmer une situation qui donnait tous les signes d'une crise profonde. Les solutions «sociales» préconisées par le gouvernement à travers la distribution de dizaines de milliers de lots de terrains à bâtir et autres interventions ponctuelles étaient des coups d'épée dans l'eau. Il restait la présence sécuritaire renforcée sur le terrain. Or, l'approche sécuritaire vient de montrer ses limites.
La vraie raison de ce bain de sang tient du fait que l'Exécutif a fait un mauvais diagnostic et a apporté le mauvais traitement. Ainsi, au lieu de voir la fièvre baissée, cela a, au contraire fait flamber la région. Alors que le gouvernement attendait de voir les effets des mesures préconisées, la tension couvait et les instruments de la violence se développaient dangereusement. Lors de la dernière poussée de violence de Guerrara, des armes à feu ont été utilisées dans les affrontements. Le bilan dramatique qui en a résulté signe l'échec total de l'Exécutif dans la gestion de cette crise. On en est aujourd'hui à voir le droit constitutionnel à la vie et à la protection des biens, foulé au sol au su et au vu de l'Etat qui a affiché, ces deux derniers jours, une faiblesse intolérable.
La fâcheuse impression d'une rupture entre l'Etat central et la société à Ghardaïa est plus que visible dans les propos des Ghardaouis qui en sont arrivés à se demander s'il n'ont pas été lâchés par la République. Même s'il n'a jamais été question pour les plus hautes autorités de l'Etat d'abandonner des Algériens, la longévité de cette crise et l'incompétence dont fait montre le gouvernement, dans sa gestion, font douter les citoyens de la région du M'zab.
Hamou Mesbah est de ceux-là. La cellule de crise et de suivi dont il est membre, n'est pas impliquée dans la Commission Bedoui.


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