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Plaidoyer pour une nouvelle mobilisation
L'EPOPEE DU PREMIER NOVEMBRE
Publié dans L'Expression le 02 - 11 - 2015

Inventons un nouveau Premier Novembre mobilisateur qui puisse répondre aux défis du siècle
«Ceux qui pieusement sont morts pour la patrie Ont droit qu'à leur cercueil la foule vienne et prie. Entre les plus beaux noms leur nom est le plus beau. Toute gloire près d'eux passe et tombe éphémère; Et, comme ferait une mère, La voix d'un peuple entier les berce en leur tombeau!» Victor Hugo (Hymne)
WL'Algérie a célébré le 61e anniversaire de la glorieuse Révolution du 1er Novembre 1954 avec les mêmes documentaires, les mêmes réflexes, les mêmes têtes et le même message celui de faire comme on le dit le «minimum syndical» qui permet à la famille révolutionnaire dont on peut se demander qu'elle est sa valeur ajoutée, de réchauffer péniblement une symbolique à laquelle les jeunes qui, sans être éduqués dans le culte de la patrie, ont, au fond d'eux-mêmes, le «feu sacré» qui attend de s'exprimer. «La révolution se fera même avec les singes de la Chiffa» disait l'architecte de la Révolution Mohamed Boudiaf. On sait comme l'a si bien décrit Mohamed Merzougui, l'un des 22 dans une émission de Canal Algérie -qui m'a paru suffisamment importante pour être rediffusée d'une façon itérative aux jeunes dans les lycées, les universités les maisons de jeunes- qu'après l'impasse entre les Centralistes et les Messalistes et devant un blocage qui pouvait durer mille ans, une troisième voie s'est faite jour le Crua (Conseil Révolutionnaire d'Unité et d'Action). Sous l'impulsion de Mohamed Boudiaf une nouvelle dynamique vit le jour, celle de passer à l'action armée seul langage -en définitive après des décennies de combat politique sans lendemain-que pouvait comprendre le pouvoir colonial.
L'appel du Premier Novembre
Souvenons-nous de l'Appel du 1er Novembre: «A vous qui êtes appelés à nous juger, Ce sont là, nous pensons, des raisons suffisantes qui font que notre mouvement de rénovation se présente sous l'étiquette de Front de Libération nationale, se dégageant de tous les partis et mouvements purement algériens, de s'intégrer dans la lutte de libération sans aucune autre considération. But: l'indépendance nationale par: la restauration de l'Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques. Le respect de toutes les libertés fondamentales sans distinction de races et de confessions. (...) Algérien!(...) Ton devoir est de t'y associer pour sauver notre pays et lui rendre sa liberté; le Front de Libération nationale est ton front, sa victoire est la tienne». (Appel du Premier Novembre). Qui étaient ces révolutionnaires sans arme, sans moyens, sans troupes face à une colonisation qui paraissait durer mille ans? De simples citoyens autour de la trentaine d'âge, formés à la dure école de la vie et qui avaient une conviction gravée dans le marbre. Cette détermination non seulement sans faille vis-à-vis de l'adversaire commun était nécessaire et toutes les manoeuvres du pouvoir colonial pour atomiser le consensus ont échoué. A l'époque il n'y avait ni régionalisme, ni prosélytisme. Seule la cause de la lutte pour la liberté était sacrée. Qui se souvient de ces Européens algériens de coeur qui s'impliquèrent dans la Révolution comme le fit le couple Chaulet et nous constatons symboliquement la mort de Mme Chaulet à la veille du Premier Novembre. Qui se souvient aussi, des universitaires et intellectuels qui sont morts pour la patrie? Qui se souvient de ces jeunes filles et jeunes garçons qui ont quitté les bancs du lycée ou de la faculté pour aller au maquis? La liste est longue. Qui se souvient, un exemple parmi des centaines, de Taleb Abderrahmane chimiste de formation, qui fut le concepteur des engins explosifs artisanaux piètres réponses aux bombes au napalm versées sur des mechtas sans défense. Taleb Abderrahmane a eu une mort digne en face de la guillotine d'après son bourreau qui eut des regrets le concernant. Le jour de son exécution, l'injustice française de ce temps voulait lui amener un imam pour lui rappeler la chahada; Taleb Abderrahmane lui dit: «Prends une arme et rejoins le maquis». A bien des égards, la Révolution a sa place dans le Panthéon des Révolutions du XXe siècle. Elle a surtout à ne pas se comparer aux autres. Elle a sa spécificité, ses douleurs et ses convulsions propres. Nous sommes assurément des nains par rapport à ces géants... Il est indéniable que le peuple algérien a souffert pendant 132 ans, soit environ plus de 48 000 jours de malheur, de sang et de larmes que nous gardons encore dans notre ADN et qui expliquent dans une large mesure notre errance actuelle, l'Algérien de ce temps, jeune plein d'idéal, élevé à la dure ou même jeune lettré décida que c'en était trop. Dans un environnement avec une chape de plomb, une vingtaine de patriotes décidèrent du déclenchement de la révolution. Ce fut l'épopée que l'on racontera encore dans cent ans. En effet, au bout d'un processus de près de 2800 jours de bombardements, d'exécutions sommaires, de tueries sans nom, l'envahisseur fut chassé du pays. Le tribut payé fut lourd: des centaines de milliers d'Algériens morts plusieurs milliers de combattants morts, des milliers de villages brûlés et plus de deux millions d'Algériens déplacés avec des traumatismes que l'on gère encore de nos jours.
Messali Hadj, père oublié du nationalisme algérien
Pendant plus de trente ans, Messali Hadj eut à lutter avec ses camarades qui ont combattu pour l'indépendance. Sa vie politique se confond avec ses années de prison, de déportation et de mise en résidence surveillée. L'histoire retiendra que c'était le seul à avoir appelé pour l'indépendance de l'Algérie au moment où les autres forces politiques prônaient le rattachement à la France dans le cadre du projet Blum-Violette. Ecoutons ce que déclara Messali Hadj au meeting organisé par le Congrès musulman qui regroupait le Parti communiste avec Amar Ouzegane, les Ouléma avec Ben Badis, la Fédération des Elus du docteur Bendjelloul: «(....) Oui je salue notre peuple toujours fidèle à son passé historique. Cette terre bénie qui est la nôtre,cette terre de la baraka, n'est pas à vendre ni à marchander ni a rattacher à personne. C'est précisément pour cela que je suis venu assister à ce meeting au nom de l'Etoile Nord Africaine notre parti, votre parti qui est pour l'indépendance de l'Algérie. Cela doit être clair, nous repoussons toute tractation tout marchandage. Maintenant il nous faut nous organiser pour être fort et lutter pour rétablir ces objectifs.»
«Dans l'histoire du nationalisme algérien écrit l'historien Alain Ruscio, un point d'interrogation demeure: comment et pourquoi le père fondateur, Messali Hadj, a-t-il pu être désavoué, puis combattu, par ses fils spirituels, alors même qu'il avait été le premier à poser comme objectif non plus un aménagement du système colonial, mais la lutte pour l'indépendance? Au sein de la commission coloniale du Parti communiste français (PCF), le principal responsable était Abdelkader Hadj Ali; il fut secondé par des militants plus jeunes, dont Messali Hadj. En février 1927, à Bruxelles, lors du congrès de la Ligue contre l'impérialisme et l'oppression coloniale, le jeune Messali est chargé de présenter le programme de l'Etoile. Pour la première fois, du haut d'une tribune internationale, un orateur exige l'indépendance de la colonie algérienne et des protectorats tunisien et marocain: «L'indépendance de l'un de ces trois pays n'a de chances d'aboutir que dans la mesure où le mouvement libérateur de ce pays sera soutenu par les deux autres.» (1) «Dès le milieu des années 1970 une relecture de l'histoire commença à émerger. Parmi les pionniers, lit-on dans l'encyclopédie Wikipédia, figure Mohammed Harbi qui a ouvert ce chantier d'investigation et de déconstruction de l'histoire officielle et inaugure une autre conception de l'écriture nationaliste de l'histoire. Il évoque les forces politiques algériennes en présence, avec, au centre, la figure de Messali Hadj, à cette époque bannie de l'histoire officielle en Algérie. Didouche Mourad, dans une lettre envoyée à Mohamed Boudiaf, disait que «chaque révolution a son leader et la Révolution algérienne a Messali El Hadj, si on le trahit la Révolution sera trahie et d'autres qui n'ont jamais rêvé d'indépendance vont cueillir ses fruits.» Il a fallu attendre près de vingt ans pour que finalement la Révolution puisse être déclenchée non par lui, mais par des militants du Mtld fondé par Messali Hadj après la dissolution par les autorités françaises de l'Etoile Nord Africaine co-fondé par Messali, Imache et Hadj Ali, ensuite le PPA fut dissous après le génocide de mai 1945.» (2)
Le moment est venu en ce premier novembre de déconstruire le récit en cours sans attenter aux hommes la réalité des faits qui ont été imposés à l'indépendance par un FLN qui n'avait rien à voir Messali Hadj a été le seul à demander l'indépendance de l'Algérie pendant que les autres partis jouaient la corde politique parlant de l'assimilation et de l'aile protectrice de la France. Le 1er Novembre 1954 reste à juste titre, le dernier épisode symbolique du combat incessant du peuple algérien pendant plus de 25 siècles.
Le FLN a rempli sa mission historique
Que reste-t-il du FLN fondateur? Nul doute qu'il a rempli avec gloire et honneur sa mission historique Avons-nous été fidèles au serment du Premier novembre? Cette question nous devons nous la poser chaque fois que nous devons contribuer à l'édification du pays par un autre djihad par ces temps incertains. Cependant, il faut bien reconnaître que la génération post-indépendance reste peu informée de la réalité de cette Révolution, de la bravoure d'hommes et de femmes qui ont révolutionné le concept même du combat libérateur. Trois Algériens sur quatre sont nés après l'Indépendance. Ils n'ont qu'un lointain rapport avec l'Histoire de leur pays. En son temps, le défunt président Mohamed Boudiaf affirmait que, justement, la «mission du FLN s'est achevée le 3 juillet 1962» au lendemain de l'indépendance de l'Algérie. En réalité, beaucoup pensent qu'il est grand temps de remettre ces trois lettres, symboles du patrimoine historique national, au Panthéon de l'Histoire.
Combien de jeunes connaissent ce texte fondateur? Combien connaissent les grandes dates de l'histoire, trois fois millénaire, de leur pays? A l'Indépendance, nous étions tout feu tout flamme et nous tirions notre légitimité internationale de l'aura de la glorieuse Révolution de Novembre. La flamme de la Révolution s'est refroidie en rites sans conviction pour donner l'illusion de la continuité. Les combats d'arrière-garde de la culpabilisation ad vitam aeternam de l'ancienne puissance coloniale ne sont qu'un rideau de fumée qui cache une méconnaissance des enjeux du monde actuel. Mais comment demander des comptes légitimes à la France et dans le même temps estimer par la bouche d'un responsable que la France nous a donné l'indépendance! Nul doute que les martyrs ont dû se retourner dans leur tombe. Si Larbi Ben Mhidi, Mohamed Boudiaf, Didouche Mourad et tant d'autres pionniers d'une Algérie de progrès fascinée par l'avenir revenaient parmi nous ils seraient assurément scandalisés. Le FLN post-indépendance donne l'image d'une coquille vide qui s'est démonétisée au cours du temps.
Qu'avons-nous fait après l'indépendance? Comment avons-nous traversé le temps avec un héritage aussi prestigieux et qu'avons-nous fait? A l'indépendance nous tirions notre légitimité de l'aura de la révolution et beaucoup de pays avaient pour nous de la sollicitude. Le moment est venu d'avoir de nouveaux repères à même de donner une utopie à cette jeunesse. Comment peut -on parler du «Mach'al du Premier Novembre» à transmettre aux jeunes si ces jeunes sont tenus soigneusement à l'écart du mouvement de la nation? La Révolution a été portée à bout de bras par des jeunes pour la plupart et qui ne dépassaient pas la trentaine! Les héros étaient des gens simples qui ont fait leur devoir sans rien attendre en échange. A bien des égards, en considération du combat titanesque de ces pionniers qui ont fait démarrer l'Algérie à l'indépendance, nous sommes des nains juchés sur des épaules de géants. L'Algérie de 2015, qu'est-ce que c'est? Un pays qui se cherche? Qui n'a pas divorcé avec ses démons du régionalisme, du népotisme qui peine à se déployer qui prend du retard, qui vit sur une rente factice car elle n'est pas celle de l'effort, de la sueur de la créativité. C'est tout cela en même temps! Qu'est-ce qu'être indépendant quand on dépend de l'étranger pour notre nourriture, notre transport, notre habillement, notre vie quotidienne? De plus, l'Algérie peine toujours à se redéployer dans un environnement mondial de plus en plus hostile. La situation mondiale est profondément dangereuse. Des alliances se nouent, se dénouent. Des pays disparaissent. Quoi qu ́on dise, les regards sont braqués sur l ́Algérie. Nous ne sommes pas à l ́abri d ́un tsunami, nos frontières sont de plus en plus vulnérables.
Pour un nouveau Premier Novembre de l'intelligence
Le Premier Novembre de papa appartient à l'Histoire, par contre, l'Esprit de Novembre qui a fait que des jeunes par leur sacrifice suprême ont arraché l'Algérie des griffes du pouvoir colonial, doit être toujours en nous. Inventons un nouveau Premier Novembre mobilisateur qui puisse répondre aux défis du siècle concernant la sécurité alimentaire, le problème de l'eau, des changements climatiques et par-dessus tout le défi de l'énergie, et du système éducatif qui attend d'être reconstruit. Cependant, par-dessus tout il y a nécessité de remettre la morale et l'éthique à l'honneur. Nous devrions avoir une démarche éthique dans nos comportements. Pour faire court, la Révolution de Novembre devra être réappropriée par la jeunesse. Il nous faut chaque fois réinventer le sens de l'Indépendance nationale. Le nouveau langage n'est plus celui des armes, mais celui de la technologie, du Web2.0, des nanotechnologies, du génome, de la lutte contre le réchauffement climatique et des nouvelles sources d'énergie du futur. Une révolution de l'intelligence est certainement la solution. Seul le parler vrai permettra à l'Algérie de renouer avec ce nationalisme qui contrairement n'est pas passé de mode, c'est un puissant stimulant. La légitimité révolutionnaire a fait son temps et les chahids et les rares survivants nous les porterons toujours dans nos coeurs. Cependant, le moment est plus que venu pour la légitimité de la compétence, du neurone, celle capable de faire sortir l'Algérie des temps morts. Si on ne fait rien pour revitaliser le Premier Novembre avec cette symbolique, il disparaîtra alors que nous avons besoin plus que jamais d'un ciment fédérateur qui puisse assurer ce désir de vivre; le meilleur hommage que l'on pourrait rendre aux martyrs, c'est de mettre en place un système éducatif et une université performante. C'est cela le 1er Novembre du XXIe siècle. Toutes ambitions à notre portée si on arrive à mobiliser par l'intelligence, tous les Algériennes et les Algériens. Pour faire court, la Révolution de Novembre devra être réappropriée par la jeunesse. Pour y arriver il nous faut changer de paradigme. Il nous faut rendre à César ce qui appartient à César. Le FLN pour lequel tant de vaillants patriotes ont milité, souffert et en définitive donné leur vie n'est pas le FLN actuel. Il faut restituer le FLN marqueur indélébile de la dignité et de l'Histoire de l'Algérie, à toutes les Algériennes et tous les Algériens sans exception et non le laisser otage d'une «évanescente famille révolutionnaire» dont on ne connaît aucune prouesse capable d'être signalée. Il est illusoire de croire que des leçons de morale à l ́ancienne peuvent emporter l ́adhésion d'une jeunesse facebookisée. Elle a besoin pour être convaincue d ́une vision globale de société qui ne doit abdiquer aucune des composantes de sa personnalité. Le moment est venu de substituer aux rentes de situations, pour le bien de ce pays, une nouvelle échelle sociale basée sur le savoir et le savoir-faire et la méritocratie. Amen!
1.https://www.monde-diplomatique.fr/2012/ 06/RUSCIO/47882
2.Messali Hadj Encyclopédie Wikipédia


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