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Certaines vérités historiques
Déclenchement de la révolution Du 1er novembre 1954
Publié dans Liberté le 01 - 11 - 2014

Le 1er Novembre est l'aboutissement d'un processus révolutionnaire dans lequel Messali Hadj, père de l'idée de l'indépendance de l'Algérie, est un acteur majeur.
Suite aux massacres criminels du 8 mai 1945 par les troupes colonialistes contre le peuple algérien, qui manifestait pour réclamer la liberté et l'indépendance de l'Algérie et la libération de Messali Hadj et des détenus politiques, le PPA avait décidé d'organiser un congrès qui a eu lieu à Zeddine sous la présidence de Messali Hadj. Des décisions importantes ont été prises : création d'une organisation militaire, l'OS, dont la direction a été confié à Mohamed Belouizdad, les jalons d'un syndicalisme libre et associations féminines ont été jetés.
En 1951-52, Messali Hadj a été à La Mecque, reçu par le représentant du PPA Chadly Mekki et par le roi Saoud et divers représentants des pays afro-asiatiques et du monde arabe à qui il avait demandé de l'aide pour la révolution algérienne.
Messali Hadj, par la suite a été au Caire où il a été reçu par le secrétaire de la Ligue arabe, Abdelkhalek Hassouna, et d'autres personnalités égyptiennes, arabes et afro-asiatiques à qui il avait demandé de l'aide politique, financière et militaire pour le déclenchement de la révolution. Il a été voir l'émir Abdelkrim Khatabi représentant des Armées de la libération de l'Afrique du Nord qui a été chargé de former, d'éduquer la jeunesse algérienne pour la révolution dans les centres militaires du monde arabe. Immédiatement, Messali Hadj a envoyé un message à Benyoucef Benkhedda qui était secrétaire général du Parti (MTLD) pour envoyer des jeunes militants au Caire pour une formation militaire, organisée par l'émir Abdelkrim.
Vu la lenteur et l'oubli de Benkhedda pour envoyer des jeunes au Caire comme l'avait demandé le président du parti, Messali Hadj est rentré à Chantilly où se tenait la réunion de la Société des Nations(SDN) pour y assister et expliquer la position de l'Algérie vis-à-vis du colonialisme. Il a convoqué Benkhedda qui était arrivé à Chantilly et a tenté de le convaincre pour le déclenchement de la révolution armée, en lui expliquant que le Maroc et la Tunisie étaient passés à l'action. "Il faut que nous Algériens devront suivre comme c'est convenu au nom de l'Etoile africaine", insista Messali Hadj.
Messali Hadj, en constatant l'inertie de la direction par rapport à l'option de la la ligne révolutionnaire du PPA, du secrétaire général Benkhedda et de certains membres du comité central et après moult appels et discussions pour ramener la direction du comité central dans la direction de la révolution qui sont restés vaines, il a décidé de changer son fusil d'épaule.
Messali Hadj a dénoncé à la base la position des Centralistes et a décidé de tenir un congrès qui a eu lieu les 14, 15, 16 juillet 1954 à Hornu (Belgique) en présence de plus de 350 délégués venus de toutes les régions d'Algérie, de France, d'Allemagne et de la Belgique. Les centralistes invités à venir s'expliquer ne sont pas venus. La délégation du Caire, composée Ben Bella, Khider et Aït Ahmed, ont accépté l'invitation avant de changer d'avis en dernière minute.
Les décisions prises au congrès d'Hornu (Belgique) :
1- Le déclenchement de la révolution armée pour le 1er janvier 1955
2- Création d'un CNRA (Comité national de la révolution algérienne)
3- Messali Hadj a été élu président
4- Exclusion des Centralistes
5- Envoi d'une délégation ayant à sa tête : Ahmed Mezerna, Filali Abdallah, Chadly Mekki, au Caire. Ils ont rencontré, Ben Bella, Khider, Aït Ahmed pour les mettre au courant des décisions prises au congrès afin d'internationaliser la révolution algérienne.

Schisme Cenralistes/Messalistes
Boudiaf avec Ben Bella et Aït Ahmed ont pris la décision de devancer de deux mois la date du déclenchement de la révolution qui était pour le 1er janvier 1955 au congrès d'Hornu qui a coûté très cher à la révolution et qui a engendré des luttes fratricides entre Algériens. Ben Bella a déclaré dans le journal Le Monde : "Nous avions devancé la date de 2 mois décidé au congrès d'Hornu, car nous savions que la France dès le premier coup de feu tiré, allait arrêter Messali Hadj et les Messalistes", Didouche Mourad a envoyé une lettre à Boudiaf par l'intermédiaire de Hocine Ben Mili, voir le livre La Casbah, ou il lui dira ceci : "Chaque révolution a son leader et la Révolution algérienne a Messali Hadj, si on le trahit, la Révolution algérienne sera trahie et d'autres qui n'ont jamais rêvé d'indépendance vont cueillir les fruits de l'indépendance." D'après Hocine Ben Mili, Boudiaf a réfléchi pendant un quart d'heure avant de répondre : "Oui, Messali Hadj est pour la révolution armée, les Centralistes, non, mais moi je vais les devancer tous les deux."
Faut-il rappeler également que des responsables MNA invité par le FLN à Oujda pour discuter l'union FLN-MNA sont tombés dans un guet-apens pour disparaître sans laisser de traces. Un accord était conclu entre Mohamed Maroc, représentant du MNA, et Ben Bella du FLN à la prison La Santé (un accord militaire, politique, financier et aide entre les 2 parties dans tous les domaines), voir le livre de M. Kaddache, Mohamed Maroc le signe, Ben Bella a demandé l'avis du FLN à Tunis et qui a refusé cette union.
Tout cela pour le monopole de la révolution et du pouvoir. Beaucoup de grands militants ont perdu la vie, tels que l'avocat Si Larbi Oulebsir, maître Belbebra, Filali Abdallah Semache, Maroc, Bekhat, etc.
Dès la crise du comité central en 1954, le colonel Haoues est venu voir le responsable militaire de l'OS, Mustapha Ben Mohamed, dit Negro, qui l'a envoyé à Niort chez Messali Hadj qui lui a expliqué la crise et il l'a chargé de prendre une région dans le Sud aux côtés du grand chef de la Wilaya VI, Achour Ziane. En revenant, il est passé par Alger où il a revu Mustapha Ben Mohamed et il lui dit : "J'ai vu Messali Hadj et tout va bien."
Le 1er Novembre a éclaté, Messali Hadj est le seul au nom du PPA qui a salué la révolution et l'a soutenue.
Le 4 novembre 1954, Messali Hadj a envoyé un message à tous les militants et au peuple algérien en déclarant : "La révolution elmoubaraka est là, il faut l'aider, la soutenir, adhérer à cette révolution pour qu'elle ne s'éteigne pas, sans se poser la question qui a donné l'ordre." Paru dans l'APSF du 8 novembre 1954.
Ben Boulaid a donné à tous les moudjahidine l'effigie de Messali Hadj.
Grine, le responsable du maquis dans les Aurès, a réuni toutes les tribus et tous les moudjahidine, et a ouvert la séance au nom de Messali Hadj. Voir livre écrit par le commandant de la Wilaya I Mostefa Merarda Bennoui, Sept de maquis dans les Aurès, éditions ANEP.
Une aide importante et une grande somme d'argent a été envoyée par Messali Hadj à Krim Belkacem, une déclaration de ce dernier a été publiée dans le journal du parti : La Voix du peuple algérien. Voir le livre de Harbi.
Nous avons fait revivre le contexte de l'époque et comment est arrivé le 1er Novembre 1954, le but principal de Messali Hadj et de son parti PPA est la lutte armée pour arracher l'indépendance de l'Algérie et c'est grâce à diverses positions courageuses de Messali hadj que le 1er Novembre est arrivé, que Messali Hadj a salué et soutenu en invitant tous les militants et le peuple algérien à soutenir la révolution et de passer à l'action armée contre le colonialisme français.
Les martyrs du MNA
Rappelons que le 1er martyr à Alger Casbah est Azouzi, abattu par l'armée française. D'autres actions importantes ont été menées par l'ALN/MNA et par ses fidas.
Plusieurs condamnés à mort ont été guillotinés dont Melzi Chafik, dont la famille a eu plusieurs condamnations à mort.
Le grand attentat commis par Badache Ahmed au nom du MNA qui a abattu le maire des maires de Boufarik, Amédé Froger. Divers sabotages de lignes électriques, champs de vignes, de fruit, de dépôts à Baba Ali, El-Harrach, etc.
Nous aurions beaucoup aimé que ce 1er Novembre 1954 eût respecté les décisions prises au congrès d'Hornu, car il était inconcevable que Messali Hadj et le MNA soient marginalisés dans une entreprise qu'il avait lui-même préparée depuis des générations.
Cette division et cette haine contre Messali Hadj et les messalistes ont coûté très cher à leurs auteurs pendant la révolution et dans l'Algérie indépendante.
L'amour du pouvoir l'a emporté sur la lucidité, la démocratie, la réconciliation et l'unité nationale. Si on avait écouté Messali Hadj, il avait fait le bon choix, car c'était un grand visionnaire. Messali Hadj avait à Aïn El-Hammam 1947 (Michelet) et ailleurs déclaré que la liberté s'arrache avec du sang, elle ne se donne pas, et a dit aussi : "Si j'étais professeur et j'avais le peuple algérien comme élève, je lui ferais conjuguer le verbe organise-toi un million de fois dans les temps et tous les sens." Il avait dit à Ferhat Abbas quand il a été le voir à Ksar Chellala où Messali Hadj était en résidence surveillée. Moi-même en tant que militant actif du PPA/MTLD, j'écrivais sur les routes sur les ponts, sur les murs "Vive l'Algérie libre, vive l'indépendance, libérer Messali Hadj et les détenus politiques". Fin 1955, j'avais pris le maquis, envoyé par mon responsable, un grand homme, Mouaci Hocine, qui a disparu en 1962. Mars 1956, j'avais rencontré Abane, Krim, Ouamrane, Dehilès, Slimane au douar Beni Misra à Hammam Melouane et j'avais dit à Abane : "Pourquoi cette division entre nationalistes qui luttaient pour l'indépendance, unissons-nous pour combattre le colonialisme et dès l'indépendance on instaure une démocratie, on donne la parole au peuple et il choisira ses représentants qualifiés."
L'Algérie d'aujourd'hui ne correspond pas du tout à celle préconisée et rêvée par le père fondateur du Mouvement national, Messali Hadj, qui voulait une réconciliation nationale entre tous les Algériens, quelle que soit leur idéologie politique, et l'instauration d'une véritable démocratie.
La parole au peuple, une constituante souveraine et le pluralisme politique et syndical, les élections libres, transparentes et une véritable justice, l'écriture et la véritable histoire restent plus que jamais d'actualité.
Le bilan de ces 60 ans d'indépendance est négatif, parce que le FLN a instauré le parti unique qui est la clé du malheur ouvert au peuple.
L'Algérie a sombré dans les luttes pour le pouvoir des clans, des liquidations des fils dignes de l'Algérie, et cette politique néfaste nous mène à des tragédies qui ont fait plusieurs milliers de morts et de disparus.
Si on avait écouté le père fondateur du Mouvement algérien, Messali Hadj, on aurait pu éviter ces tragédies et on aurait construit un grand Etat, moderne, exemplaire, avec une véritable démocratie.
A. A.
(*) Compagnon de Messali Hadj et responsable du PPA


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