Un bel hommage rendu par sa famille artistique Ils étaient tous là. Ses amis, sa grande famille artistique et sa famille biologique guidée par ses deux parents et en présence de Abdelkader Bendaâmache. La petite salle de la Maison de la culture de Béjaïa a abrité dans l'après-midi du samedi dernier une authentique et réelle «Qaâda» chaâbie digne des grands moments de la chanson populaire nationale. Une «Qaâda» que seuls les adeptes de la chanson chaâbie peuvent réussir. Une «Qaâda» juste à la hauteur de cheikh Mourad Zidiri, un mélomane hors du commun qui marque de son empreinte la chanson chaâbie en se mettant sur la voie des grands maîtres de la chanson chaâbie à l'image du grand maître cheikh El Hadj El Anka, que cheikh Mourad Ziri est parti sur ses traces depuis son très jeune âge. Ils étaient tous là. Ses amis, sa grande famille artistique et sa famille biologique guidée par ses deux parents, et en présence de Abdelkader Bendaâmache, l'homme qui incarne désormais la chanson chaâbie dans tous ses états, ont tenu à partager avec lui un moment historique et mémorable. Ce louable hommage envers un pur produit de l ́école béjaouie, hisse ce genre musical sur la plus haute sphère du cercle complexe des initiés du chaâbi. En effet, lauréat de la 5e édition du Festival national de la chanson chaâbie, Mourad Zidiri a eu droit à tous les honneurs de sa grande famille du chaâbi national à l'instar de Abdelkader Bendaâmache. «Je me suis déplacé à titre privé d'Alger rien que pour partager ces moments de bonheur avec notre maître incontestable, Mourad Zidiri qui est sur la voie des grands maîtres de la chanson algérienne. Il a arraché le Premier Prix de la 5ème édition haut la main et depuis il ne cesse pas de progresser sur tous les plans. Je suis ici pour lui témoigner ma gratitude, mon respect et mon admiration, car il est vraiment un grand maître», a déclaré Bendaâmache sur scène à l'égard du cheikh Mourad. Idem pour ses amis de la chanson chaâbie venus d'autres wilayas, de Boumerdès, Jijel, Dellys, d'Alger et d'ailleurs, qui ont tous manifesté leur admiration pour cet enfant terrible de la chanson chaâbie que la ville de Yemma Gouraya a enfanté «Mourad Zidiri est un véritable cheikh de la chanson chaâbie. Je suis ici à l'instar de mes amis pour lui manifester notre admiration. Je peux dire aujourd'hui et sans aucun risque de me tromper que cheikh Mourad est un grand maître de la chanson chaâbie, Ellah Ebarek» a déclaré son ami Didine Karoum, venu lui aussi d'Alger pour interpréter deux chansons à l'occasion. Deux autres chanteurs locaux, à savoir cheikh Mohamed Bencheikh et Tarik Ayad, deux jeunes talents de la chanson chaâbie qui ont émergé ces derniers temps ont été choisis par la direction de la Maison de la culture pour interpréter quelques chansons en hommage justement à cheikh Mourad. Son ami, Khaled Stambouli, quant à lui, a eu la lourde tâche de retracer en quelque temps l'histoire du cheikh depuis sa naissance avec ses tendances et ses préférences, sous l'influence de son grand-père, pour la chanson chaâbie. Un hommage, en somme, digne et juste à la hauteur d'un humble cheikh chaâbi, modeste, simple et discret. Une «Qaâda» de haute facteur qui nous a fait oublier les officiels du monde de la culture qui ont brillé par leur absence. Une absence, passée inaperçue, grâce aux notes d'un orchestre de qualité.