Jets de projectiles, insultes, des supporters violents, des stadiers provocateurs de troubles, des matchs souvent houleux, des arbitres constamment mis à l'index. Voici le climat auquel fait face le football algérien. Nous ne cesserons jamais de dénoncer dans ces mêmes colonnes, la grave situation qui perdure, et surtout devenue systématique tous les week-ends dans la plupart de nos stades de football. Et pour ne pas faillir à cette maudite et très déplorable fâcheuse habitude, au cours de ce dernier week-end footballistique qui coïncidait avec le déroulement des 8èmes de finale de la coupe d'Algérie, les stades de Relizane et celui de Béjaïa, n'ont pas échappé à la règle, via des images retransmises en direct sur le petit écran, et qui ont pris sur le vif, des scènes de violence devenues le lot quotidien de notre pauvre sport roi national. Que ce soit au stade Mustapha-Zouggari, ou bien celui de l'Unité maghrébine, des supporters du Rapid et certains inconditionnels du MOB, n'ont pas hésité à se rendre coupables de jets de projectiles, notamment des pierres, en guise de mécontentement. Une pierre a déjà provoqué la mort violente et tragique d'un footballeur camerounais dans un stade algérien. Un tragique accident sans précédent en Algérie, que vient d'évoquer encore, il y a quelques jours de cela, le Belge Hugo Broos au moment de sa dernière prise en main des Lions indomptables, comme pour «enfoncer» davantage la JSK, en déclarant haut et fort que c'était bel et bien les supporters de celle-ci qui avaient «tué» le défunt Ebossé. Bonjour les dégâts au niveau d'une image qui n'a pas encore fermé une plaie profonde, et face à laquelle il est vraiment très douloureux de trouver aujourd'hui encore les mots justes, et surtout les plus «appropriés», pour répondre à l'ex -coach des Canaris du Djurdjura et des Sang et Or du Nasria. Comment «remettre» à sa place un technicien étranger, notamment lorsque la violence dans nos stades de football continue de se manifester sans cesse et sous des formes multiples. Pourquoi les supporters du MO Béjaïa ont pris cette très fâcheuse habitude de provoquer des échauffourées avec le service d'ordre et souvent troubler l'ordre public, chaque fois que les Crabes ratent un match au stade de l'Unité maghrébine? Quand des énergumènes agissent de la sorte, ou bien insultent carrément un entraîneur comme celui du MO Béjaïa, d'autant plus qu'un technicien de la trempe d'Amrani, mérite plutôt autre chose que des insultes, comment passer sous silence de tels comportements qui ne font que «ternir» l'image du club de la prestigieuse capitale des Hammadites? Pourquoi aussi à Relizane, «des voyous» comme il en existe malheureusement partout chez nous aujourd'hui, dictent leur loi à coups de pierres et d'insultes dans un stade de football, avec la complicité «établie» à maintes reprises, par des soi-disant stadiers, et qui n'ont en réalité aucun rapport avec une noble fonction qu'un pays comme l'Angleterre a attribué un statut de premier choix au sein du football anglais? Sommes-nous devenus incapables de nous comporter comme des gens «civilisés»? Il faut malheureusement le croire car en l'état actuel des choses, notre football national ne cesse de donner de lui une image hideuse, où la notion du fair-play, ni le moindre respect, sont totalement absents, tant il est vrai que «l'âge de la pierre», règne partout en maître dans la quasi-majorité de nos «arènes» de football. Un cauchemar sans fin tous les week-ends!