Ebossé et son manager en compagnie de Hannachi lors de la signature de son contrat A travers ses déclarations qui au passage n'étonnent plus, le boss kabyle manifeste la fâcheuse habitude de s'en prendre violemment aux arbitres. Au cours de sa dernière sortie en date sur TV Ennahar, le président de la JS Kabylie Moh Chérif Hannachi, a déclaré avec force que le principal motif qui a causé samedi dernier la mort du joueur camerounais Albert Ebossé, était selon lui l'arbitre Mohamed Benouza lequel aurait ouvertement pris partie pour l'USM Alger, notamment en privant son équipe d'un penalty. Selon donc Hannachi, une fois de plus, c'est l'arbitrage qui serait le véritable coupable, derrière le drame survenu le week-end dernier au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. Pis encore, toujours d'après le président des Canaris, l'arbitre international Benouza aurait dû prendre la décision d'arrêter la rencontre dès l'apparition des jets de pierres. A travers ces déclarations, qui au passage ne nous étonnent plus du tout aujourd'hui, Moh Chérif Hannachi qui manifeste la très fâcheuse habitude de s'en prendre violemment aux arbitres, veut clairement faire porter le chapeau à l'un d'eux, Benouza. Il est vrai que l'arbitrage algérien est souvent contesté de toutes parts, tant nombreux sont les arbitres, même les internationaux, qui ne cessent d'accumuler chaque week-end un nombre important d'erreurs et prennent souvent des décisions dont certaines d'entre elles, faussent malheureusement le cours d'un match et influent directement sur le résultat final d'une rencontre. Un problème devenu tellement récurrent au sein de notre sport roi que l'on ne compte plus, les nombreuses rencontres qui se sont souvent achevées en queue de poisson, et provoqué la colère des supporters, des entraîneurs, et notamment celle de plusieurs présidents de clubs. Certes, nos arbitres actuels sont parfois à blâmer. Toutefois, les hommes en noir, ne sont nullement les seuls acteurs du football à incriminer, encore d'accuser comme étant la principale cause des troubles qui surviennent souvent dans nos stades de football. Justifier l'injustifiable En sa qualité de président de la JS Kabylie, Moh Chérif Hannachi veut ainsi «justifier» l'injustifiable et noyer une fois de plus le poisson dans l'eau. Prendre comme bouc émissaire l'arbitre directeur qui a officié samedi dernier à Tizi Ouzou une belle affiche dont le résultat final n'a nullement été accepté par les supporters de la JS Kabylie, encore moins par Hannachi, relève aujourd'hui d'un manque flagrant de responsabilité, et surtout un très grave manque de conscience, face au terrible drame qui a provoqué la mort du footballeur Albert Ebossé. Dans ce cas, chaque fois qu'un arbitre refuse de siffler un penalty en faveur d'une équipe locale, il devient la principale cause derrière cette violence qui sévit dans nos stades de football. Le raccourci que vient de prendre le président de la JS Kabylie, est trop facile. Le fait d'avoir déclaré aussi qu'il n'y avait aucune preuve matérielle à ses yeux qui prouvait bien que la mort du joueur Albert Ebossé ait été provoquée par un projectile, alors que le procureur de la République auprès du parquet de Tizi Ouzou, a fini par confirmer le contraire, avant-hier, suite à un communiqué officiel dans lequel le magistrat a bel et bien déclaré que le défunt footballeur a été effectivement victime d'un objet contendant, Moh Chérif Hannachi doit pleinement assumer ses responsabilités. L'organisation au stade 1er-Novembre laisse à désirer Agir de la sorte, c'est tout simplement refuser de prendre ses responsabilités de président, face à un décès tragique, provoqué en réalité par plusieurs causes, autres que celle d'un arbitre. Lorsqu'un président de club veille au grain, et dans les moindres détails de l'organisation d'un match, qui plus est, allait attirer une très grande foule, toute cette pluie de projectiles qui s'est abattue sur le terrain du stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou, n'aurait jamais fait son apparition. Pour preuve, aujourd'hui Moh Chérif Hannachi interpelle les services de sécurité pour lui donner des explications au sujet de la présence de toutes ces pierres. En d'autres termes, Hannachi reproche tout simplement au service d'ordre de n'avoir pas accompli sa mission comme il se doit. Samedi dernier, il y a eu mort d'un joueur. Et ce n'est certainement ni le fait du hasard, encore moins à cause d'un penalty que l'arbitre Benouza aurait omis de siffler. Quand un président de club promet à ses joueurs monts et merveilles en cas de victoire et qui déclare haut et fort que si jamais le nouveau sélectionneur de l'EN ne convoque pas un de ses joueurs, en l'occurrence le défenseur Belamri, c'est que le Français Christian Gourcuff ne connaît strictement rien au football ou à l'image exacte de football national, et à laquelle personne ne semble être capable d'en changer le cours.