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el bahia a fait la fête
REVEILLON
Publié dans L'Expression le 02 - 01 - 2017

Une vue d'Oran
Des familles entières, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, venant de toutes les régions de la wilaya obstruent les petits trottoirs des rues Khemisti et Larbi Ben M'hidi.
C'est parti. Le Nouvel An a été paradoxalement célébré à Oran, mais loin de tous les ambages ou quiproquos. Connus pour être des fêtards, les Oranais ont tout simplement consacré la nuit du réveillon pour se décompresser sans trop de brouhaha ni de vacarme. De tous les coins et recoins des quartiers, restaurants, boîtes de nuits et bars visités, un seul mot d'ordre revient comme un leitmotiv: «Accueillons avec joie et bonheur cette nouvelle année.»
A Oran, la fête de fin d'année est comme toutes les autres. Elle est synonyme de bonheur, ne serait-ce que pour une nuit. Elle constitue la meilleure occasion pour faire ses adieux aux rancoeurs et rancunes de l'année écoulée, tout en ouvrant une nouvelle page pour se lancer dans une vie harmonieuse en communion. Rien ne peut changer un tel esprit. La fête n'est donc pas un sacrilège perpétré aux dépens des moeurs ni aux dépens de la religion. Si plusieurs dizaines de familles ont opté pour plusieurs capitales étrangères, des milliers d'Oranais se sont ancrés dans leur coutumière tradition, celle de fêter à l'algérienne. Peu importe le lieu domiciliant un tel gala animé notamment par des jeunes et adultes, mais surtout par des noctambules. D'aucuns n'ont pas dérogé à la règle en se préparant à l'avance. 13h de la journée précédant l'avènement du Nouvel An avaient sonné que le centre-ville était noir de monde.
Chacun son réveillon
Des familles entières, hommes, femmes, jeunes et moins jeunes, venant de toutes les régions de la wilaya obstruent les petits trottoirs des rues Khemisti et Larbi Ben M'hidi. Mokhtaria, accompagnée de son fiancé, est quelque peu déçue. Elle peine à trouver la bûche devant orner sa table festive. Elle ne désespère pas. N'ayant pas trouvé ce qu'elle convoitait, elle a juré par tous les saints de se mettre en mode «pâtissier» et confectionner de ses propres mains ce «roulé» faisant trop de mal aux intégristes. Mohamed, un quarantenaire, se fraye un petit chemin dans une boutique du centre pour faire la surprise à ses enfants. «Mon bonheur est d'offrir des cadeaux à mes enfants et ma femme à l'occasion de ce Nouvel An», dira-t-il. Un constat peu ordinaire saute aux yeux. Toutes les boutiques chics du centre-ville sont «bombardées» par des milliers de dinars laissés par des clients venant acheter et payer rubis sur l'ongle sans verser dans une quelconque diatribe désignant la cherté du produit acquis. Les commerçants spécialisés dans les habits ne se démènent pas trop pour convaincre leurs clients. D'autant que ces mêmes acheteurs sont habitués à satisfaire les caprices de leurs enfants. Samir, lui, estime ingénieux de célébrer l'arrivée du Nouvel An en famille. «Y a pas mieux», a-t-il affirmé, expliquant qu'«un bon dîner bien garni et gavant fera l'affaire». D'ailleurs, c'est la raison pour laquelle, il a pris son panier, sillonnant le marché de la Bastille en quête des ingrédients devant faire le bonheur de la popote de son réveillon. Il n'est d'ailleurs pas le seul à penser et à agir de telle sorte. Malgré la forte demande, les marchands de la Bastille sont restés zen en ne versant ni dans la spéculation ni dans la hausse des prix. L'engouement est total. Jusqu'à 20h de la soirée du 31 décembre de l'année écoulée, le marché ainsi que les boucheries sont restées ouverts proposant tous les produits tant demandés. Il est 17h quand les choses sérieuses commencent. Les noctambules sortent de leur somnolence diurne pour se mettre en mode nocturne. Ceux-là sont facilement reconnaissables à partir des sacs à dos qu'ils portent sur les épaules. Ils sont plusieurs dizaines de jeunes et adultes qui prennent d'assaut les débits et dépôts de boissons alcoolisées situés dans le centre-ville. A l'intérieur de ces établissements, la bousculade est totale. Les employés peinent à gérer une telle foule qui ne cesse de grossir. Mais ils arrivent tout de même à servir ces clients «spéciaux» voulant «s'assommer» en buvant le temps d'une nuit pour célébrer l'arrivée du Nouvel An. C'est donc la course pour l'achat des boissons alcoolisées. Le retardataire, ayant raté l'avant-20 h, risque de rentrer bredouille.
A Oran, la réglementation est appliquée sévèrement: les débits de boissons alcoolisées ferment à partir de 20h, les bars à 23h et les boîtes de nuits et dancings à 3h du matin. Dès 20h, les fourgons cellulaires de la police ne cessent de rôder autour de ces débits. Une petite transgression est relevée: le patron et les employés sont embarqués tandis que le dépôt est systématiquement fermé et mis sous scellés. La nuit est ténébreuse, notamment dans les quartiers populaires. Si les chanceux peuvent se permettre le luxe de fêter le réveillon à domicile, plusieurs dizaines, parfaitement approvisionnés, se mettent en petits groupes occupant des coins isolés pour s'adonner à l'ivresse publique. D'autres fument les joints de la meilleure plaque marocaine pendant que certains ingurgitent des comprimés psychotropes. Ceux-là, tant traqués par la police, sont hautement dangereux. Provocateurs qu'ils sont, ces jeunots s'identifiant aux skinheads ne font aucune distinction. Localement, ils sont baptisés au nom de «Naqra». Ils sévissent avant de se replier rapidement en s'évaporant dans les vieilles bâtisses d'Oran. Le passant, osant déambuler dans les ruelles des quartiers populaires, encourt de gros risques souvent aux conséquences irrémédiables. Une petite résistance provenant de sa part peut lui valoir l'évacuation en urgence vers le bloc opératoire pour se faire suturer le visage ou encore pour subir une intervention chirurgicale après avoir été victime d'une agression grave. A Oran, chacun célèbre son réveillon. Oran s'est faite toute belle dans la nuit précédant l'avènement du Nouvel An. Il est 22h. Les restaurants-bars sont pleins à craquer. En tenues réglementaires et d'un sourire accueillant, les employés des établissements chics comme Les Pyramides, la Voile d'or, Le Marquis, le Cyntra, le Dragon, la Taverne, Le Sevilla font preuve d'un grand respect en souhaitant chaleureusement la bienvenue à leurs clientèles constituées essentiellement des familles en quête de détente et de silence.
Les reptiles ne lâchent rien
D'autres plus ou moins mal fréquentés sont souvent sécurisés par des anges-gardiens appelés les videurs. Les retardataires n'ont de choix que de se fier à leurs mollets en faisant face aux comptoirs pour savourer leur petite consommation. Sinon, «tmaryil» ou encore le libertinage sans frontière trouvent place dans les somptueuses boîtes de nuits et dancings de la Côte ouest. Des hommes, adultes et jeunes, revêtus de leurs beaux habits déclenchant le turbo de leurs voitures bolides, se moquent royalement de plusieurs millions à claquer en un laps de temps rapide en étant accompagnés par leurs «mklachate» (gâtées) se mettant elles aussi dans leurs belles toilettes. Ces boîtes de nuit, dont l'accès est payant à l'avance, sont régies par une seule règle: la «tabriha». Le fêtard est appelé à casquer en cédant aux caprices de sa dulcinée le motivant à faire preuve de générosité en offrant des liasses de billets au chanteur ou chanteuse devant prononcer le nom de la «mkalcha» de la...circonstance et la chanson demandée.
Déclinant ingénieusement l'invitation quant à se mettre dans la compagnie traditionnelle organisée annuellement par la sûreté de wilaya d'Oran, L'Expression a estimé juste de constater de visu le degré d'application du Plan sécurité annoncé auparavant par la cellule de communication de la sûreté de wilaya. Le premier constat qui saute aux yeux fait état de l'omniprésence de la tenue bleue un peu partout dans tous les coins et recoins de la ville. Les Véto et autres véhicules de la police ont quadrillé l'ensemble des quartiers de la capitale des Deux Lions. Ce n'est pas tout. Les policiers en tenue officielle, de visu perceptibles, sont appuyés par plusieurs dizaines de policiers en tenue civile, appelés localement au nom de «hnoucha» (les reptiles). Les «reptiles» sont impitoyables en faisant face à la criminalité. Ils se faufilent parmi la population, se présentant comme des clients ou encore en tant que simples passants. Ils réagissent rapidement dès que leur cible est repérée. Donnant avec détail le signalement de leur «proie», plusieurs autres policiers bouclent les lieux avant que ces «reptiles» ne passent à l'action, en menottant l'homme recherché pour l'embarquer dans le fourgon qui arrive à la minute qui suit l'arrestation. Les «hnoucha» jouent un grand rôle dans la lutte contre le trafic de drogue, vols à la tire, agressions à l'aide des armes blanches. Ce dispositif a nécessité la mobilisation de 2000 hommes. Au final, le réveillon, et selon le responsable de la communication, le commissaire Abderrahmane, a été rassurant, en indiquant que «la soirée du réveillon est passée sans grands incidents».
trois quintaux de kif Saisis
Premier coup tordu signé, à l'occasion de la nouvelle année, par le voisin de l'Ouest qui vient d'être déjoué par les policiers algériens. Dans le tas, les éléments de la sûreté de daïra de Boutlélis, appuyés par leurs compères d'Aïn El Beïda, ont saisi une quantité égale à trois quintaux de kif traité provenant des frontières ouest du pays, très précisément de la wilaya de Tlemcen. Dans ce coup opéré dans la nuit du 31décembre 2016 au 1er janvier 2017, deux personnes ont été arrêtées et un véhicule saisi. Les mis en cause seront présentés par-devant le parquet dès que les formalités d'enquête seront parachevées. Un tel coup a, selon le commissaire Rahmani Abderrahmane, nécessité un mois d'investigations.


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